René DESCARTES dans les « Méditations Métaphysiques » définissait l’homme comme un être mortel et capable de l’erreur, c’est selon lui un être fini imparfait.
La conduite des affaires d’une Cité ne saurait incomber aux seuls citoyens élus pour ce faire.
Aucun homme n’ayant le monopole des idées parfaites, il urge pour le bien de tout un chacun et de tous de rappeler aux citoyens qui ont la charge de gérer la Cité, ce pour quoi ils ont été élus et passer au peigne fin les décisions qu’ils prennent en notre nom.
Chacun a son opinion et l’opinion est souvent faite de bon sens. Ceux qui sont au pouvoir ont besoin d’être assistés par le peuple et non applaudi par le peuple selon Emmanuel Kant qui affirme par ailleurs que « la possession du pouvoir corrompt inévitablement la raison ».
Rester passif et laisser les pouvoirs publics gérer et régenter la vie publique de l’Etat à leur guise sans aucun regard critique ne saurait faire avancer un Etat sinon que ces pouvoirs publics, imbus de leur autorité succomberont dans l’excès de zèle et risquent fort de se détourner de la mission à eux confiée par le peuple.
Un chef de gouvernement doit alors prendre de la hauteur et accepter les différences de vues; condition sine qua non pour une solution de développement saine.
Une démocratie saine est une démocratie dans laquelle les opinions, aussi critiques soient-elles, doivent s’exprimer librement.
Les pouvoirs publics ont tout intérêt à laisser libre cours aux critiques, à faire leur travail comme il se doit et comme ils le peuvent et le reste, l’histoire le dira.
aymard