Ne donnez rien : votre argent n’ira pas aux parias mais aux bourreaux
Cri d’alarme de l’ONU, le 5 septembre, une sixième région somalienne, celle de Bay, étant à son tour frappée par la famine consécutive à une «sécheresse d’ampleur exceptionnelle ». « Au total, quatre millions de personnes sont en situation de crise en Somalie, dont 750.000 qui risquent la mort dans les quatre prochains mois ».
750 000, c’est-à-dire le dixième de la population, alors que « des dizaines de milliers de personnes sont déjà mortes, dont plus de la moitié étaient des enfants », toujours selon le centre d’analyse pour la sécurité alimentaire (FSNAU) des Nations Unies, qui incrimine le trop faible « niveau actuel de réponse à la crise humanitaire ».
En effet, « seulement 59% de l’aide demandée pour l’ensemble des pays de la Corne de l’Afrique touchés par la sécheresse ont été versés à ce jour, soit un peu plus d’un milliard de dollars sur un total de 2,4 milliards». Et les media de stigmatiser l’égoïsme des Occidentaux — les seuls d’ailleurs dont la générosité soit sollicitée — à grands renforts de photos pathétiques de gosses décharnés.
Le réquisitoire d’une ancienne humanitaire
Mais culpabiliser une fois de plus le seul Blanc, lui-même en voie de paupérisation avancée, est un peu facile. D’autant que la situation est endémique. En septembre 2009 déjà, les ONG avaient sonné le tocsin, affirmant à l’AFP que « plus de 23 millions de personnes étaient menacées par la disette et la pauvreté en Afrique de l’Est, touchée par la crise la plus grave depuis une décennie ». « Les pluies sont de plus en plus imprévisibles et rares en Afrique de l’Est, tandis que les saisons des pluies se raccourcissent à cause de l’influence grandissante du changement climatique», s’indignait le directeur régional d’Oxfam, Paul Smith Lomas.
Le changement climatique, évidemment provoqué par le scandaleux gaspillage d’énergies des Occidentaux — toujours eux alors que l’Inde et la Chine, qui constituent à elles deux près de la moitié de la population de la planète, consomment elles aussi à tout-va — a bon dos. Ne faudrait-il pas pointer, plutôt, du doigt les conflits armés fatals au développement de l’agriculture et de l’élevage, certains gouvernements et les milices tribales?
Ce n’est pas nous qui le disons mais la géographe Sylvie Brunel, ancienne présidente d’Action contre la faim (et, subsidiairement, ex-épouse du ministre Eric Besson qui l’abandonna pour l’étudiante tunisienne Yasmine Tordjmann, issue du clan Bourguiba) : « La famine touche d’abord les populations délaissées, les clans dominés et les régions où vivent des citoyens de seconde zone. C’est une arme politique, née le plus souvent de l’indifférence du pouvoir envers certaines ethnies, parfois de leur volonté délibérée de vider des territoires.
» Sylvie Brunel, ancienne présidente d’Action contre la faim
Formulée dans Marianne, le 30 juillet, et totalement ignorée car, entre les vacances, la chute des Bourses et l’affaire DSK, nul ne se souciait de ces tristes tropiques, l’accusation lancée par Mme Brunel est terrible. Mais elle est, hélas, fondée En tout cas pour ce qui concerne la Corne de l’Afrique et ses entours.
Crimes contre l’humanité de l’Ethiopie à la Somalie
Idole des antifascistes pour sa résistance à Mussolini, feu l’empereur éthiopien Haïlé Sélassié avait ainsi, dans les années 1973-1974, instrumentalisé la sécheresse pour éradiquer les Danakils, ou Afars, qui avaient, à ses yeux, le tort d’occuper un territoire contrôlant la voie ferrée stratégique Addis-Abeba et Djibouti, seul accès de l’Ethiopie à la mer. 200 000 en moururent alors, dans le silence complice des chancelleries, le Négus étant intouchable.
Comme on ne change pas une méthode qui gagne, le régime communiste de Haïlé Mariam Menghistu, parvenu au pouvoir après la chute de Haïlé Sélassié, usa en 1979 de la même arme contre les Tigréens mais aussi les Falashas — tribu convertie depuis des siècles au judaïsme tout en pratiquant l’animisme, ce qui incita à Israël à lui reconnaître le bénéfice de la « loi du retour » et à organiser pour ce faire l’opération Salomon.
Nouvelle famine en 1984 et 300 000 morts malgré l’importance de l’aide internationale… dont la quasi-totalité profita au pouvoir central, celui-ci bloquant les transports afin que les denrées acheminées à grands frais n’atteignent pas les régions rebelles.
Scénario identique en Somalie, où un certain Bernard Kouchner accéda, en octobre 1992, à la gloire internationale en transportant un sac de riz sur son dos. Malgré, là encore, le pont aérien français, le déploiement de l’ONU et l’opération américaine « Restore Hope » destinés à venir en aide aux malheureux menacés de mort par inanition, la sanglante guerre tribale interdit tout acheminement de l’aide alimentaire.
Et, près de vingt années plus tard, la situation n’a guère changé. Bien au contraire, toutes les infrastructures ayant gravement pâti des affrontements ethnico-religieux, ce qui rend très aléatoire l’accès au centre et au sud du pays, le gouvernement de transition somalien (TGF), en place depuis 2004, ayant été impuissant à rétablir un semblant d’ordre. Dans ces conditions, même si les donateurs mettaient massivement la main à la poche, quels secours pourraient-ils apporter aux quatre millions de Somaliens victimes de la famine ?
Comme la plus grande partie du sud et du centre de la Somalie, la région de Bay, pour laquelle se mobilise aujourd’hui l’ONU, et qui inclut notamment la ville de Baidoa, épicentre de la famine du début des années 90 et surnommée alors « la cité de la mort », est, en outre, contrôlée par les insurgés islamistes shebab, qui rançonnent les rares organisations humanitaires encore présentes et s’approprient la majeure partie de l’aide parvenue à destination.
Pas d’euros pour les bourrreaux !
Car, comme le dit encore Sylvie Brunel, « les stocks existent. Il y a des excédents agricoles à proximité et suffisamment d’aliments pour tous, mais les plus pauvres ne peuvent pas les acheter. En Somalie ou en Ethiopie, on peut même voir des gens crever de faim à côté d’entrepôts pleins. Certains gouvernements laissent mourir des franges de leurs populations et refusent l’aide humanitaire pour ne pas passer pour des incapables. Mais, après quelques semaines, ils jouent du drame qui les touche pour obliger les ONG et l’ONU à passer par eux, obtenir une forme de légitimation de la part de la communauté internationale, recevoir de l’aide logistique et alimentaire, et se poser en héros devant leurs peuples.»
Famine en Ethiopie
Ce moment névralgique est venu. Si d’aventure, les reportages lacrymatoires vous incitaient à ouvrir votre porte-monnaie en même temps que votre cœur, vous voici donc prévenus : ce n’est pas aux paysans chassés de leurs terres, aux parias de la faim ni aux enfants agonisants qu’iront vos euros, mais à leurs bourreaux, qui disposeront ainsi de ressources nouvelles pour leurs futures éradications ethniques.
Au fait, plus heureux qu’un Milosevic, Menghistu, réfugié au Zimbabwe en 1991 après l’effondrement de l’URSS et le départ de ses protecteurs soviétiques et cubains, n’a été jugé que par contumace aux procès qui lui avaient été intentés pour « génocide » et à l’issue duquel il fut condamné d’abord à la réclusion perpétuelle puis à la peine capitale en appel, le 26 mai 2008. De même, le communiste Lazare Kaganovitch, artisan de la famine en Ukraine (6 à 8 millions de morts entre 1932 et 1933) n’eut-il jamais à répondre de ses actes et mourut-il, de sa belle mort, en 1991, à l’âge avancé de 97 ans, dans son douillet appartement moscovite.
Camille GALIC
Comment on fabrique la famine en Somalie
Au début des années 80, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale imposèrent au gouvernement un programme de réformes qui mit en péril le fragile équilibre entre les secteurs nomade et sédentaire. L’une des fonctions de ce plan d’austérité était de dégager les fonds destinés à rembourser la dette contractée par Mogadiscio auprès des membres du Club de Paris et, surtout, auprès du… FMI lui-même (1).
Comme le notait un rapport de mission de l’Organisation internationale du travail : « Seul parmi les principaux créanciers de la Somalie, le Fonds refuse un rééchelonnement (…) . Il aide de facto à financer un programme d’ajustement, dont l’un des objectifs majeurs est le remboursement du FMI lui-même (2). »
Le programme d’ajustement structurel a accru la dépendance alimentaire, notamment dans le domaine céréalier. Entre 1975 et 1985, l’aide alimentaire a été multipliée par quinze, soit un rythme d’accroissement annuel moyen de 31 % (3). Cet afflux de blé et de riz vendus sur le marché local, s’ajoutant à l’augmentation des importations, a provoqué des migrations de producteurs et des modifications majeures dans les habitudes de consommation, au détriment des produits traditionnels, maïs et sorgho.
La dévaluation du shilling somalien, imposée en juin 1981 par le FMI et suivie périodiquement par d’autres baisses de parité, entraîna des hausses des prix de tous les intrants de l’agriculture : carburants, engrais, etc. L’impact fut immédiat et désastreux sur les cultures pluviales mais aussi dans les zones irriguées. Dans les villes, le pouvoir d’achat chuta de façon dramatique, les plans de développement du gouvernement furent victimes de coupes claires, les infrastructures s’effondrèrent, les flux d' »aide alimentaire » provoquèrent l’appauvrissement des communautés agricoles (4).
Au cours de la même période, une bonne partie des meilleures terres cultivables furent accaparées par des fonctionnaires, des militaires et des commerçants liés au gouvernement (5). Plutôt que de promouvoir la production alimentaire au profit du marché local, les bailleurs de fonds encouragèrent celle, dotée d’une prétendue « haute valeur ajoutée », de fruits, de légumes, d’oléagineux, de coton destinés à l’exportation et récoltés sur les plus fertiles terres irriguées.
Dès le début des années 80, les prix des médicaments pour bétail augmentèrent en raison de la dévaluation. La Banque mondiale encouragea les responsables à faire payer les services vétérinaires fournis aux nomades (notamment la vaccination des animaux). Un marché privé des médicaments fut institué. Le ministère de l’élevage fut dévitalisé, ses services vétérinaires devant être totalement financés par le paiement intégral de ses prestations. Selon la Banque mondiale, « les services vétérinaires jouent un rôle essentiel dans le développement du cheptel dans toutes les régions et ils peuvent être dispensés principalement par le secteur privé (…) . Etant donné que peu de vétérinaires privés choisiront de travailler dans les zones pastorales éloignées, l’amélioration des soins du bétail dépendra aussi de « paravétérinaires » payés pour vendre les médicaments (6). »
Cette privatisation des soins s’est accompagnée d’une absence de programmes alimentaires d’urgence pour les périodes de sécheresse, tandis que l’eau devenait objet de commerce, que sa conservation était négligée, de même que les pâtures. Conséquences fort prévisibles : les troupeaux furent décimés, tout comme la population pastorale. L’objectif « caché » de cette politique était d’éliminer les éleveurs nomades insérés dans un système traditionnel d’échanges. Selon la Banque mondiale, il est de toute façon bénéfique d' »ajuster » la taille des troupeaux car les pasteurs nomades de l’Afrique subsaharienne sont accusés de contribuer à la dégradation de l’environnement (7).
L’effondrement des services vétérinaires a indirectement bénéficié aux pays riches : en 1984, les exportations de bétail somalien vers l’Arabie saoudite et les pays du Golfe baissèrent radicalement et les achats saoudiens se firent en Australie et dans la Communauté européenne.
La restructuration du budget gouvernemental, sous la supervision des institutions internationales, a aussi beaucoup contribué à la mise à sac de l’agriculture. Les infrastructures cédèrent et les dépenses pour l’agriculture baissèrent d’environ 85 % par rapport au milieu des années 70 (8). Le gouvernement fut empêché par le FMI de mobiliser les ressources nationales ; des objectifs sévères furent fixés pour réduire le déficit budgétaire. Les pays « donateurs » fournirent de plus en plus leur aide sous forme de produits alimentaires plutôt qu’en apport financier ou en équipement. Cette aide était ensuite vendue par le gouvernement sur le marché local et les revenus ainsi dégagés (les « fonds de contrepartie ») devaient financer les projets de développement. Dès le début des années 80, ces opérations représentèrent la principale source de revenus de l’Etat, ce qui permit aux donateurs de contrôler de fait l’ensemble du budget (9).
Les réformes économiques ont aussi signifié la désintégration des programmes de santé et d’éducation (10). En 1989, les dépenses de santé étaient de 78 % inférieures à celles de 1975. Selon la Banque mondiale, le budget courant pour l’éducation était en 1989 d’environ 4 dollars par an pour un élève du primaire, contre environ 82 dollars en 1982. Entre 1981 et 1989, les inscriptions scolaires ont chuté de 41 % (en dépit d’une forte augmentation de la population scolarisable), livres et matériel disparurent des classes, les écoles se détériorèrent, près d’un quart des établissements primaires durent fermer.
Ruine de l’économie et désintégration de l’Etat
L’ECONOMIE dans son ensemble fut ainsi prise dans un cercle vicieux : les dégâts subis par les troupeaux furent cause de famine chez les pasteurs nomades qui se retournèrent vers les agriculteurs ; ceux-ci vendirent ou troquèrent leurs céréales contre du bétail. Toute l’économie pastorale fut de ce fait socialement désarticulée. De même, la chute des rentrées de devises due aux baisses des exportations de bétail et des envois de fonds par les Somaliens travaillant dans les pays du Golfe eut de graves conséquences sur la balance des paiements et les finances publiques, ce qui rendit impossible l’application des programmes gouvernementaux.
Les petits paysans furent ruinés en raison des prix de dumping des céréales américaines subventionnées et de la hausse des prix des intrants. L’appauvrissement de la population urbaine provoqua elle aussi une baisse de la consommation alimentaire. Le soutien de l’Etat aux zones irriguées fut gelé et la production déclina dans les fermes d’Etat, promises à la fermeture ou à la privatisation sous les auspices de la Banque mondiale.
Selon les estimations de cette dernière, les salaires réels du secteur public étaient en 1989 inférieurs de 90 % à leur niveau du milieu des années 70. Le revenu mensuel moyen était tombé à 3 dollars, accélérant la désintégration de l’administration (11). Un plan de remise à niveau des salaires du service public fut proposé par la Banque mondiale, mais cela devait se faire avec la même enveloppe budgétaire, grâce au licenciement d’environ 40 % des fonctionnaires – l’administration n’aurait plus compté que 25 000 salariés en 1995 pour une population de 6 millions d’habitants – et à la suppression des diverses primes. Plusieurs pays donateurs se sont déclarés prêts à financer le coût de ces suppressions de postes (12)…
Le désastre était déjà inscrit dans toutes ces mesures qui réduisaient à néant l’Etat somalien. Pourtant, la communauté internationale des bailleurs de fonds ne fit rien pour redonner vie aux infrastructures économiques et sociales, élever le niveau de vie, reconstruire l’administration : un an avant la chute du régime du général Syad Barre, en janvier 1991, alors que la guerre civile faisait déjà rage, les créditeurs proposaient de nouvelles mesures d’ajustement qui visaient à réduire encore plus les dépenses publiques, à restructurer la banque centrale, à liquider la presque totalité des entreprises d’Etat et à libéraliser le crédit (ce qui ne pouvait qu’asphyxier le secteur privé !).
En 1989, le service de la dette représentait 194,6 % des recettes d’exportation. Cette année-là, le prêt du FMI fut annulé pour cause d’arriérés, et la Banque mondiale gela pendant plusieurs mois un prêt d’ajustement structurel de 70 millions de dollars : les résultats économiques de la Somalie étaient trop mauvais (13). La renégociation de la dette ainsi que toute nouvelle avance étaient conditionnées au paiement des arriérés ! Ainsi le pays était tenu prisonnier de la camisole de force de l’ajustement structurel pour le contraindre à assurer le service de la dette. On connaît la suite : l’effondrement de l’Etat, la guerre civile, la famine et, finalement, « Rendre l’espoir ».
La Somalie est une expérience exemplaire, d’abord pour l’Afrique, où il existe d’autres sociétés pastorales nomades que les programmes du FMI et de la Banque mondiale s’emploient à éliminer. Plus largement, l’histoire récente de la corne de l’Afrique confirme le danger pour le tiers-monde de politiques d’ajustement qui affaiblissent l’Etat et conduisent à l’implosion et à la guerre civile.
Michel Chossudovsky
Texte publié dans Le Monde diplomatique, 1993.
Notes
(1) Pendant la période 1983-1985, la dette somalienne était due à raison de 20 % au FMI et à la Banque mondiale. Cf. Generating Employment and Incomes in Somalia , Jobs and Skills Programme for Africa, Organisation internationale du travail (OIT), Addis-Abeba, 1989, p. 5.
(2) Organisation internationale du travail, op. cit. , p. 16.
(3) Au milieu des années 80, cette aide excédait la consommation de 35 %. Lire Hossein Farzin, « Food Aid : Posititive and Negative Effects in Somalia ? », The Journal of Developing Areas , janvier 1991, p. 265.
(4) Selon l’OIT, la société publique de développement agricole (State Agricultural Development Corporation, ADC) a joué un grand rôle dans le soutien aux prix élevés payés aux agriculteurs : « L’ADC a trop – et non trop peu – encouragé la production de maïs et de sorgho » ( cf. OIT, op. cit. , p. 9). Les données de la Banque mondiale, de leur côté, laissent entendre qu’il y a eu augmentation de la production de maïs et de sorgho après la déréglementation des prix en 1983.
(5) Lire Somalia, Operation Restore Hope : A Preliminary Assessment , African Rights, 11, Marshalsea Road, Londres, mai 1993, p. 18.
(6) Sub-Saharian Africa, From Crisis to Sustainable Growth , Banque mondiale, Washington DC, 1989, p. 98.
(7) Ibid. , pp. 98 à 101. Le surpacage nuit à l’environnement mais le problème ne saurait être résolu en frappant de plein fouet le mode de vie des éleveurs.
(8) De 1975 à 1989.
(9) Les fonds de contrepartie furent les seules sources de financement des projets de développement, la plupart des dépenses courantes dépendant elles aussi des donateurs.
(10) Le pourcentage des dépenses militaires demeura élevé mais ce poste budgétaire baissa en termes réels.
(11) Les salaires du secteur public équivalaient à 0,5 % du PNB en 1989.
(12) Une diminution de 40 % des effectifs du secteur public sur cinq ans (1991-1995). Selon la Banque mondiale, il y aurait 27 000 fonctionnaires en 1995.
(13) La première tranche de ce prêt fut versée par l’Association internationale de développement, filiale de la Banque mondiale. La seconde fut gelée en 1990. Le prêt fut annulé en janvier 1991, après la chute du gouvernement Syad Barre.