Le Blog de Aymard

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La troisième guerre mondiale

La crise de 1929 a entraîné la montée du nazisme et la Deuxième Guerre mondiale. Aujourd’hui, l’économie américaine est au bord de la désintégration, les prétendues révolutions arabes auront porté au pouvoir des islamistes, le moyen-orient est devenu une véritable poudrière en suspension. La Russie, elle-même, à la suite des législatives du 04 décembre a failli sombrer dans le chaos.

L’Agence de presse de la République Islamique d’Iran (IRNA) nous apprenait que des avions de chasse britannique et américains ont violé par trois (03) fois l’espace aérien de l’Iran puis lancé deux roquettes sur le village de Manyuhi à la frontière avec l’Iraq. Avançons-nous vers une nouvelle guerre mondiale ?

Un internaute décidément très bien inspiré ou alors bien informé a présenté le scénario de déroulement d’une troisième guerre mondiale.

Commentaire d’un internaute à l’article Dernière année avant la fin du monde ? du point.fr

01 septembre 2012. L’OTAN est dissoute après une crise interne profonde entre l’Allemagne, la Turquie d’un côté, la France et les USA de l’autre.

05 septembre 2012. L’État de la Palestine est reconnu par la Russie, l’Iran et la Chine et quelques pays arabes. La ligue arabe est dissoute. Israël menace de frapper la Palestine et les pays arabes.

08 septembre 2012. Une vague d’attentats suicides sans précédant frappe Tel-aviv, Paris, Londres et Los Angeles. Le Hezbollah revendique l’ensemble.

9 Septembre 2012. Après une multitude de mises en garde, l’armée israélienne fait décoller dans le plus grand secret 12 bombardiers lourdement armés de bombes anti-bunkers en direction de l’Iran pour anéantir tout son programme nucléaire. Volant à de très basses altitudes, ils contournent tous les radars sur leur chemin, mais 6 sont abattus au dessus de l’Iran qui venait de dévoiler ses S-300 russes nouvellement opérationnels. Les autres avions réussissent à déjouer les missiles et à détruire la centrale de Bouchehr dans le sud du pays, entrainant une fuite radioactive tuant 10.000 personnes sur le coup. La riposte ne se fait pas attendre.

10 septembre 2012 – 03h15. Le Président iranien ordonne la mobilisation générale. 16 missiles Shehab-3 sont lancés sur les bases US en Irak et 9 en Arabie Saoudite qui feront au total 451 morts de soldats, 40 % des missiles étant interceptés par les batteries Patriot déployées. Le Hezbollah profita de cette panique pour mener une incursion en terre d’Israël et parvient à frapper dur Tsahal en tuant 26 soldats israéliens et en capturant 16 dont 9 furent exécutés en direct sur la TV du Hezbollah.

06h30. Le Congrès américain réuni en urgence autorisa le Président à user de l’arme nucléaire contre l’Iran afin de profiter du conflit pour l’envahir.

06h. 45. Israël craignant une attaque imminente des pays arabes lança une attaque préventive sur la Syrie, le Liban et la Jordanie en détruisant des bases stratégiques. Mais l’attaque n’atteint pas l’objectif escompté car la Syrie possédait les anti-aériens russes S-300 en secret. Le Président américain accuse alors la Russie de complice et menace de guerre nucléaire.

07h00. La Chine affirme qu’elle compte rétablir l’ordre constitutionnel en annexant Taïwan et menace une riposte nucléaire à tout intrus.

07h10 L’armée Nord- Coréenne se dit prête à annexer la Corée du Sud et menace une riposte nucléaire sur le sol américain et japonais. Le japon est en alerte 4.

07h20. Toutes les armes nucléaires de la planète sont déployées.

07h25. Le Président Égyptien est victime d’un attentat suicide par des islamistes dans son palais pour avoir eu des relations avec Israël. Les radicaux prennent le pouvoir et veulent rayer Israël de la carte. 600.000 soldats sont mobilisés.

07h30. L’armée révolutionnaire de l’Iran bloque le Detroit d’Ormuz torpillant 4 navires européens.

08h00. Un 1er flot spectaculaire de 340 missiles coordonné par 5 pays dont l’Égypte, la Syrie, la Jordanie, le Liban et le Hezbollah s’abat sur la capitale israélienne détruisant 75 % des infrastructures stratégiques. Cette attaque fait 65.000 morts civiles et militaires. Le peuple juif est anéanti.

En riposte Israël pulvérise la Jordanie avec 05 missiles nucléaires. 5 millions de morts

08h30. Le monde sait que l’arme nucléaire venait d’être utilisée. Les Européens ne condamnent pas l’acte d’Israël. La Russie menace de nouveau les USA.

08h45. En représailles des attaques de leurs bases, les USA lancent 500 missiles chimiques sur l’Iran, le Liban et la Syrie. La Capitale iranienne est dévastée. 4 millions de morts.

09h00. Kim-Jong ordonna l’attaque sur Séoul. 150 Missiles ravagent la péninsule sud-coréenne avec 5 millions de morts. L’armée américaine riposte avec 15 bombardiers. Mais 11 sont abattus par des batteries S-400 russes et les bases militaires US en Corée du Sud sont détruites à 75 % avec l’aide des forces stratégiques russes. Alors les USA déclarent la guerre à la Russie. Le monde entier retient son souffle.

09h15. L’Union européenne dit être neutre. Mais prépare le débarquement sur Moscou en secret.

09h20. L’Iran déclare avoir l’arme nucléaire et lance 18 missiles Shahab-3 qui détruiront tout l’Israël.

09h25. Les USA lancent 160 missiles nucléaires. 100 sont interceptés, mais le reste anéantira l’Iran, la Syrie et le Sud Liban.

09h40. Le Pakistan profite de la situation et lance 96 missiles nucléaires sur l’Inde qui en représailles lance 211 bombes à hydrogène qui feront 45 millions de victimes pakistanaises et l’anéantissement des grandes villes.

11h15. Un débarquement chinois sur l’ile rebelle de Taïwan est repoussé farouchement avec de lourdes pertes. La Chine lance un ultimatum aux USA qu’une attaque nucléaire est imminente.

13h50. En parfaite synchronisation la Chine, la Russie et la Corée du Nord lancent au total 3.550 missiles nucléaires de 3.000 mégatonnes sur les États-Unis, le Japon et l’Europe. 30 % seront interceptés, mais le bilan est indescriptible. Washington dévasté, New York rayé, Chicago pulvérisé, 60 % des bases militaires détruites… 59 millions de morts. Coté européen, Paris, Londres et Bruxelles sont pulvérisés avec 32 millions de morts. Le japon est détruit à 65 % avec 35 millions de victimes.

14h10. La riposte américaine est de faible teneur due à l’effet de la 1ère frappe alliée : Pyongyang, Shanghai, Saint-Pétersbourg sont détruits. Moscou et Pékin sont intactes dû à 2.000 batteries S-400 et 1.200 S-500 déployés et à un cyber attaque sans précédent sur les serveurs militaires US par la Chine paralysant l’infrastructure du Pentagone et le NORAD. Les USA perdent alors tout le contrôle des missiles.

14h30. Les alliés menacent les USA d’une 2ème frappe si, ils ne signaient pas une reddition inconditionnelle.

15h35. Un 2e lot de 1.000 missiles des alliés volent vers leurs cibles sur le sol américain.

15h40. Une riposte américaine est maitrisée et 09 sous-marins US sont détectés par le Système GLONASS et sont détruits, les bases du NORAD sont anéanties. La Maison blanche rendue en poussière avec le Congrès et le Pentagone. Les USA se rendent comptent de la défaite, mais résistent contre l’humiliation.

15h50. Plus de 420 missiles frappent leurs cibles et c’est la fin des États-Unis si le reste s’abattait car tout était fini.

16h58. Les USA acceptent la reddition sans condition et c’est la fin de la guerre et les autres missiles sont autodétruits.

AB

Du printemps arabe au printemps russe ou comment on manipule la jeunesse

A la faveur des élections législatives du 04 décembre dernier en Russie, des mouvements de contestation ont vu le jour et en l’espace de quelques heures se sont radicalisés ; ce qui a fait les choux gras des médias à sensation. Les événements des 5 et 6 décembre sur Tchistye Prudy et sur la place Triumfalnaïa ont été relayés avec plaisir. Les médias s’empressaient de nous annoncer qu’il y a eu fraudes électorales organisées par « Russie Unie », le parti représenté par le tandem Poutine-Medevdev et que tout ce beau monde était descendu dans les rues pour affirmer leur mécontentement. Un groupe baptisé «Manifestation pour des élections honnêtes» appelait mercredi sur plusieurs réseaux sociaux à un nouveau rassemblement samedi après-midi en plein centre de Moscou. Un autre groupe, dénommé «Contre le parti des escrocs et des voleurs pour désigner le parti au pouvoir Russie unie, appelait de son côté à se rassembler tous les jours à 19H00 (15H00 GMT). «Puisque le pouvoir a volé les élections au peuple, nous ne pouvons défendre nos droits que dans la rue!», proclame le groupe sur Internet.

Et quand on entend quelques figures de l’opposition russe ; telle que Ekaterina Alexeïeva, représentante de l’Union démocratique de St Pétersbourg dire : « Les gens qui manifestent aujourd’hui à St Pétersbourg sont de nouveaux militants, des jeunes que l’on n’avait jamais vus avant. …Le reste se fera dans la rue. » et,  Iaroslav Nikitenko, activiste écologiste de compléter : « Dès le 4 décembre il y a eu des manifestations anarchistes. Pour eux, le seul choix est un vote « contre tous ». Ce n’est qu’en sortant dans la rue que nous pourrons changer le système : il ne faut plus émettre de demandes pour telle ou telle protestation. Désormais, il faut simplement envahir les rues », on se demande qui veut déstabiliser la Russie et qui a bien intérêt à la voir se désagréger ? précisément en ce moment.

Les manifestants ont redoublé d’ardeur après les propos d’Hilarry Clinton qui, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’OSCE, tenue le 6 décembre à Vilnius, a affirmé que ces élections n’étaient « ni libres ni justes ». Le 29 novembre dernier, Vladimir Titorenko, l’ambassadeur de Russie à Doha et les employés de l’ambassade russe au Qatar ont été brutalisés par des douaniers et des policiers qataris qui, ont également tenté de s’emparer de la valise diplomatique de l’ambassadeur à sa descente d’avion.

Au delà des visées électoralistes, la suite accélérée d’incidents reflète bien un plan conçu et exécuté par étapes.

Les raisons sous-jacentes qui poussent les États-Unis et ses alliés occidentaux à mener une guerre totale ont été récemment détaillées par Greg Hunter, célèbre journaliste d’investigation américain dans un document, Pourquoi « Le monde est-il devenu hors de contrôle ?« . Il révèle que la totalité de l’édifice des systèmes économiques occidentaux s’effrite sous le poids de plus de $ 100 mille milliards de dollars de dette et qu’ils ne sont pas en mesure de les rembourser : « Jamais dans l’histoire le monde n’a été aussi proche d’un chaos financier total et la guerre nucléaire dans le même temps. « 

Pour Lyndon Larouche – qui, après l’assassinat extra-judiciaire de Mouammar Kadhafi avait mis en garde contre une escalade vers un conflit mondial opposant l’axe transatlantique aux puissances du monde Asie-Pacifique –  le monde n’a jamais été aussi proche d’une nouvelle guerre. Aussi, la volonté de Barack Obama d’occuper une place militaire centrale en Asie Pacifique amène la Chine à prendre des mesures de protection. Le président Hu Jintao a appelé la marine chinoise à « accélérer résolument sa modernisation » et à « mener des préparatifs intensifs pour le combat militaire », afin de « sauvegarder la sécurité nationale et la paix mondiale ». La Chine il faut le dire, dispose de l’armée la plus importante au monde. Cet appel à la guerre du Président Hu est rejoint par le contre-amiral Zhang Zhaozhong qui, de même, a averti la semaine dernière que « la Chine n’hésitera pas à protéger l’Iran, même avec une troisième guerre mondiale ».

Face aux menaces d’invasion de la Syrie par les exportateurs de démocratie, la Syrie mobilise elle aussi ses capacités militaires ; les Etats-Unis étant à la manœuvre pour créer une zone d’exclusion aérienne en Syrie, comme ils l’ont fait en Libye, et une zone tampon entre la Turquie et la Syrie. Selon le quotidien syrien Al Thawra, La Syrie a organisé le 5 décembre des exercices militaires à armes réelles destinés à tester la force de frappe de ses missiles à longue portée, de ses véhicules blindés et de ses divisions d’hélicoptères, en cas d‘agression militaire étrangère. Elle a déployé des missiles « Scud », tout au long de sa frontière avec la Turquie et l’Irak, et les a dirigés vers la Turquie, principal allié circonstanciel de l’OTAN dans la région . Bachar el-Assad a par ailleurs promis de tirer des « centaines de missiles » sur le territoire israélien si l’Otan attaque son pays.

L’Iran n’est pas du reste. Elle aussi, face aux menaces de frappes aériennes contre ses installations nucléaires a décrété la mobilisation générale. Le général Massoud Jazayeri, chef d’état-major adjoint des forces iraniennes, averti de « détruire Israël » et d’ajouter « Notre réponse à une attaque ne sera pas limitée au Proche-Orient, nous avons des plans prêts pour réagir ». Mohammad Ali Jaafari, commandant des Gardiens de la Révolution a procédé à la mobilisation des forces. La décision aurait même été prise de disperser les missiles Shahab de longue portée, les explosifs sophistiqués, l’artillerie et les unités des Gardiens vers des lieux secrets, pour éviter les actes de sabotage.

Le monde avance t-il petit à petit vers un conflit majeur ? La suite nous le dira.

Israël : L’ancien président Moshé Katzav purge sa peine de prison pour viols dans la prison de Maasiyahu

L’ancien président israélien Moshé Katzav, condamné à sept ans de prison ferme pour viols, a été écroué dans la prison de Maasiyahu à Ramleh au sud de Tel-Aviv.

L’ex-président israélien Moshé Katzav

Moshé Katzav, 66 ans, a été reconnu coupable notamment de viols à l’encontre de deux de ses collaboratrices à l’époque où il était ministre du Tourisme dans les années 90, de harcèlements sexuels, de subordination de témoins et d’entraves à la justice.

Son appel devant la Cour suprême a été rejeté le mois dernier. Président de l’Etat d’Israël de 2000 à 2007, année où il a été contraint à la démission, Moshé Katzav a constamment proclamé son innocence. La radio militaire a précisé qu’au début de sa période de détention, un gardien sera spécialement affecté à sa surveillance 24 heures sur 24 pour empêcher toute tentative de suicide. La radio a également indiqué que l’ancien président sera détenu dans une aile spéciale de la prison de Massiyahu située à Ramleh réservée aux prisonniers juifs religieux.

Il va partager sa cellule avec Shlomo Benizri, un ancien ministre de la Santé, et des Affaires sociales condamné en 2009 à 4 ans de prison pour corruption.

Les détenus de cette aile spéciale prient très tôt le matin et ont droit durant la journée à des cours religieux de rabbins venus de l’extérieur. Âgé de 63 ans et père de cinq enfants, l’ex-chef de l’Etat est un juif pratiquant. Il avait démissionné de ses fonctions de président de l’Etat hébreu en juin 2007 après avoir été suspendu dès janvier 2007 à sa demande, en raison d’accusations de viol et harcèlement sexuel à son encontre ; des accusations dans lesquelles il avait dit ne pas se reconnaître.

Tout au long de sa carrière politique au Likoud, le parti de droite du Premier ministre Benjamin Netanyahu, il s’est posé en défenseur des causes sociales et des laissés-pour-compte de la prospérité, en majorité juifs orientaux comme lui. Il avait été élu président à la surprise générale par le Parlement en 2000 face à Shimon Peres, à l’époque grand favori, qui exerce cette fonction depuis la démission de Moshé Katzav.

Binyamin Ben-Eliezer : “le nouveau régime d’Egypte va devenir notre ennemi”

Les Israéliens qui, ont été très heureux d’avoir réussi à évincer Kadhafi de la tête de la Libye, commencent à regretter leur grand ami  Hosni Moubarak comme, en témoigne les propos de Binyamin Ben-Eliezer, rapportés le 16 novembre par JSSNews.

Pourquoi s’inquiètent-ils ? La raison est simple, les frères musulmans sont en passe de contrôler l’exécutif égyptien or, sans l’appui des nouveaux dirigeants de l’Egypte il sera difficile de raccorder les divers pipelines au réseau Israélien (ceux qui viendront de Libye, du Soudan et d’Hassi Messaoud).

Binyamin Ben-Eliezer : “le nouveau régime d’Egypte va devenir notre ennemi”

Binyamin Ben-Eliezer, très grand député israélien, tenait une place spéciale dans les relations israélo-égyptiennes pendant le règne Hosni Moubarak. Ben-Eliezer a toujours été reçu chaleureusement au Caire avec les honneurs et un traitement spécial. Et sa capacité à converser en arabe,  sans accent, l’a sans doute aidé à développer cette relation privilégiée avec le leader arabe déchu.

Ben-Eliezer, un travailliste de la première heure, met aujourd’hui en garde Israël contre une “menace possible”. Selon lui, “le nouveau régime d’Egypte va devenir notre ennemi.”

Un de ses assistants, contacté par JSSNews, a expliqué que Ben Eliezer “suit la situation de très près, il a des tonnes d’informations et d’amis qui vivent en Egypte et qui lui donnent des informations dont on n’entend pas parler en Occident.” Selon notre source “le député suggère aujourd’hui à la Nation israélienne de se préparer à un pareil conflit.”

Ben-Eliezer a d’ailleurs lui-même été très clair lors de la dernière réunion du Comité défense de la Knesset. A la surprise générale, il a demandé à Avigdor Lieberman, qui tenait ce jour-là comme discours le fait de pouvoir “intervenir en urgence.” “Ce que j’ai à vous dire mérite une sérieuse attention. Et de l’action!”

“Nous sommes au milieu d’une tempête ou un tremblement de terre”, a expliqué le député à ses collègues. “Je ne vois pas ce tremblement de terre se calmer. Dans un avenir très proche, il y aura des élections en Egypte. Pour la première fois dans l’histoire, les Frères Musulmans vont récupérer au moins un tiers des sièges au parlement. Au lieu du nationalisme, nous allons recevoir de l’islamo-isme “.

Ben-Eliezer a ensuite averti que personne ne peut prédire le prochain gouvernement du Caire. “Nous devons comprendre qu’il est possible de nous retrouver au milieu d’une confrontation militaire avec l’Egypte. Nous avons déjà un problème concernant le Sinaï devenu un tremplin pour le terrorisme. Contrairement à Gaza, ici, nous n’avons pas la liberté d’agir, militairement parlant, comme nous le souhaitons, cela doit être pris en compte “.

Jonathan-Simon Sellem – JSSNews

Roland Dumas : Les Israéliens manipulent les services de renseignements français (DST) comme bon leur semble

Al manar – Dans son dernier livre intitulé « Coups et blessures – 50 ans de secrets partagés avec François Mitterrand« , l’ancien ministre des Affaires étrangères Roland Dumas parle de ses souvenirs auprès de l’homme, mais aussi… (Et c’est là où l’auteur étonne et détonne), il dénonce l’ingérence israélienne dans les affaires françaises ! Pour ce faire, l’homme a dû enlever ses gants diplomatiques, et se livrer à cœur ouvert : sans un seul tabou, il parle de tout, relate tout, explique tout, sans fioriture ni faux-semblants.

Les Israéliens manipulent la DST

« Les Israéliens en font à leur guise en France, et manipulent les services de renseignements français (DST) comme bon leur semble », dénonce-t-il, non sans courage.

Il évoque les circonstances qui ont entouré la visite du chef de l’organisation de libération de la Palestine Yasser Arafat en France à la fin des années 80, assurant être lui-même l’architecte des relations avec le leader palestinien.

Selon lui, Mitterrand n’était pas contre l’idée de le rencontrer mais craignait la réaction du lobby juif : « le lobby juif, comme l’appelait Mitterrand, œuvrait ardemment. Les pressions étaient très fortes lorsque j’ai annoncé que je comptais rencontrer Arafat durant sa visite au parlement européen en septembre 1988. J’ai obtenu du président Mitterrand après de pénibles tractations la permission de l’accueillir. Après m’avoir répété ses mises en garde, il m’a dit : bon d’accord, mais tu en assumeras la responsabilité…peut-être voulait il insinuer par-là ma démission si les choses tournaient mal ».

Et d’ajouter : « je ne suis pas d’accord avec la politique israélienne, j’ai toujours été fidèle au principe d’équilibre instauré par le général de Gaule au Moyen Orient. Les peuples arabes ont droit au respect. La politique israélienne actuelle inspirée des activités proches des sionistes ne suit pas le bon chemin ».

Les révolutions arabes auront un impact fort sur Israël

Dans son ouvrage paru le mois d’avril dernier, le diplomate français estime que les révolutions arabes sont l’événement le plus important après celui la fin du colonialisme et celui de la chute du mur de Berlin, et leur impact sur Israël sera formidable. Mais d’après lui, l’Égypte est en train de payer le prix de l’humiliation qu’elle a fait pâtir au peuple Palestinien, et ce de par son laxisme avec les Américains et les Israéliens.

Bachar El Assad est un homme charmant.

L’ancien ministre français des affaires étrangères s’est longuement attardé sur la Syrie.
Il a révélé avoir visité l’ancien président syrien Hafez Al Assad en 1992 sur une suggestion de Shimon Perez qui était alors chef de la diplomatie israélienne.

Rapportant leur longue discussion qui a porté sur le Liban, durant laquelle Assad s’est attelé à lui expliquer que le Liban est une terre syrienne et que les problèmes sont dus aux Britanniques et aux français qui ont opéré un partage injuste, Dumas affirme qu’il sentait qu’Assad voulait par là le taquiner sans aller pour autant jusqu’à mettre en question les frontières léguées par le colonialisme.

« Bien au contraire, c’est une chose qu’il a refusée, lorsque certains leaders maronites le lui ont suggérée, comme l’a rapporté Karim Bakradouni », un ancien responsable des Phalanges-les Kataëb.

Indiquant avoir aussi connu le président syrien actuel Bachar El Assad, il le qualifie « d’homme charmant qui détient un esprit plus ouvert que celui de son père, un esprit pétillant, qui ne récuse pas les questions embarrassantes », estimant que les israéliens se trompent de ne pas négocier avec lui.

Pas d’armes nucléaires en Iran

Roland Dumas a consacré un chapitre important à l’Iran, qu’il a visité plusieurs fois pour y rencontrer son ancien homologue Ali Wilayati et l’ancien président Ali Akbar Hachémi Rafsanjani.

« La bombe nucléaire iranienne est à mon avis à l’instar des armes de destructions massives de Saddam Hussein. C’est-à-dire que je n’y crois pas. Tout ce qui se passe n’est que de l’intoxication. Les tergiversations de la politique française sont dues à des immixtions aux origines connues », a-t-il signifié, signalant que la présence d’Israël aux portes rend toute analyse différente suspecte.

Dumas défend le point de vue iranien qui explique la nécessite d’édifier des réacteurs nucléaires pour des besoins énergétiques vu que leur stock en pétrole devrait tarir dans 60 ans. « Ce qui est vrai est que les Iraniens veulent poursuivre leur programme nucléaire civil et que tous les rapports indiquent qu’il n’y a pas d’armes nucléaires », conclut-il.

Les otages français et l’avenir de Chirac

Dumas a également évoqué l’affaire des otages français détenus au Liban au milieu des années 80 du siècle dernier, incombant le retard de leur libération à l’intrusion de Jacques Chirac et de son équipe dans les négociations menées entre Mitterrand et les Iraniens. Il y dévoile que le président de gaullien qui en était au summum de sa campagne électorale a accordé aux Iraniens un marché plus séduisant pour que leur libération soit effectuée grâce à lui, et ce en faveur de son avenir politique.

Roland Dumas n’hésite pas révéler son parcours personnel, sa vision politique et ses choix de vie, en tant que résistant, sympathisant puis socialiste dès 1942, ancien journaliste, avocat réputé, député, dandy, ministre puis président du Conseil constitutionnel.

Il évoque son militantisme pour la défense des militants algériens du Front de libération dans les années 60, ses secrets en particulier avec les présidents et les rois arabes…

Roland Dumas, qui a bénéficié d’une relaxe dans l’affaire ELF en 2003, avait démissionné comme président du Conseil constitutionnel en 2000, après avoir été accusé de favoritisme, lors de l’embauche de son ancienne maîtresse, Christine Deviers-Joncour. Il ne manquait plus que cet épisode croustillant des années Dumas.

Occident et «nucléaire iranien» : entre crainte, menace et sanctions fécondes

Lorsque le président israélien Shimon Peres a averti récemment de « la possibilité d’une attaque militaire contre l’Iran était plus proche qu’une option diplomatique » suivi d’un communiqué du bureau du premier ministre israélien appelant « la communauté internationale doit empêcher l’Iran de fabriquer des armes nucléaires qui représentent une menace pour la paix dans la région et dans le monde entier » immédiatement les relais sionistes et pro-sionistes engagent la polémique comme à l’accoutumée !

La réponse de l’Iran ne s’est pas faite attendre par la voix de son général Massoud Jazayeri, chef d’état-major adjoint des forces iraniennes, averti de « détruire Israël » en précisant que « le centre de Dimona est le site le plus accessible que nous pouvons viser et nous avons des capacités encore plus importantes. » Il ajoute  « Notre réponse à une attaque ne sera pas limitée au Proche-Orient, nous avons des plans prêts pour réagir ».

L’Ayatollah Khamenei confirme en déclarant, lors de la cérémonie de prestation de serment et de la remise des diplômes aux élèves officiers de l’Ecole supérieure des officiers, que « quiconque s’imagine pouvoir agresser la RII, se verra asséner des coups irréparables… les États-Unis et le régime sioniste, doivent savoir que le peuple iranien n’agresse aucun peuple, ni pays, mais qu’il saura répondre de toute sa puissance, à toute agression, même, menace, …»

L’Occident attaquera, n’attaquera pas. Israël bombardera, ne bombardera pas. C’est la même cacophonie d’annonces depuis des années. Tous les prétextes et moyens de pression ont été utilisés pour faire plier un pays qui s’est défait de la vassalité pour devenir indépendant et maitre de son destin et de ses ressources. Embargo, assassinat de ses scientifiques, complot pour susciter les révoltes. Tout converge vers une seule ‘crainte’, « l’imminence » de l’arme nucléaire que s’emploierait à fabriquer l’Iran, sous couvert d’un programme civil, «qui menace les voisins».18 années avec le même refrain, réitéré selon l’évolution de leurs projets hégémoniques, leur puissance ou leur faiblesse du moment, le rapport de force constaté etc.

Soyons réaliste et logique, si telle était l’intention ou l’objectif de l’Iran –celui de fabriquer l’arme nucléaire, il lui faudrait tout ce temps, c’est-à-dire 18 années avec les énormes capacités qu’il possède, pour la mettre au point ? Les réactions hostiles  et les menaces de frappes proférées régulièrement contre l’Iran et renouvelées de l’Occident, en particulier des EU et d’Israël, qui ne s’encombrent plus de considération morales, prêterait vraiment à rire s’il n’y avait pas derrière des calculs sournois visant à empêcher un pays de se développer en profitant des bienfaits de la science et de la technologie. Comme cet occident-là  empêche, par toutes les fourberies et mensonges, que s’installe dans les contrées ‘utiles’ la vraie démocratie pour mieux manipuler et garder le contrôle de leurs richesses.

Pendant tout ce temps que l’on diabolise, sans fin, l’Iran, l’heure en fait n’est plus du tout de se demander si ce pays est «  capable », « pourrait » ou « sur le point » d’avoir cette funeste arme nucléaire, mais de conclure s’il  « l’a ou ne l’a pas » et de négocier en conséquence. En effet, les capacités et la puissance de l’Iran permettent, depuis des années, de la fabriquer avec autant d’entrain et de volonté qu’il le fait avec la fabrication de ses armes défensives modernes et ses avancées dans la recherche scientifique et technologique. Pour illustrer nos propos, voici ce qui se disait déjà entre 1993 et 2000.

–  « 24 février 1993 : le directeur de la CIA James Woolsey affirme que l’Iran était à huit ou dix ans d’être capable de produire sa propre bombe nucléaire, mais qu’avec une aide de l’extérieur, elle pourrait devenir une puissance nucléaire plus tôt. »

–   « Janvier 1995 : le directeur de l’agence américaine pour le contrôle des armements et le désarmement John Holum témoigne que l’Iran pourrait avoir la bombe en 2003. »

–   « 5 janvier 1995 : le secrétaire à la défense William Perry affirme que l’Iran pourrait être à moins de cinq ans de construire une bombe nucléaire, bien que «la rapidité… dépendra comment ils travaillent pour l’acquérir» (‘how soon…depends how they go about getting it.’) »

–   « 29 avril 1996 : le premier ministre israélien Shimon Peres affirme qu’»il croit que d’ici quatre ans, ils (l’Iran) pourraient avoir des armes nucléaires». »

–   « 21 octobre 1998 : le général Anthony Zinni, chef de l’US Central Comand affirme que l’Iran pourrait avoir la capacité d’envoyer des bombe nucléaires d’ici cinq ans. «Si j’étais un parieur, je dirais qu’ils seront opérationnels d’ici cinq ans, qu’ils auront les capacités.» »

–   « 17 janvier 2000 : Une nouvelle évaluation de la CIA sur les capacités nucléaires de l’Iran affirme que la CIA n’exclut pas la possibilité que l’Iran possède déjà des armes nucléaires. L’évaluation se fonde sur la reconnaissance par la CIA qu’elle n’est pas capable de suivre avec précision les activités nucléaires de l’Iran et ne peut donc exclure la possibilité que l’Iran ait l’arme nucléaire. »

Selon ces analyses  cela fait donc au moins 10 ans que l’Iran aurait dû posséder cette arme. Pourquoi les mêmes refrains farfelus et les mêmes menaces en 2011, soit 11 ans plus tard ? Que disent-ils de nouveau et d’exceptionnel aujourd’hui ? Pourquoi menacent-ils l’Iran ?

Alors que cette ‘bombe’ on ne l’annonce toujours pas, des analystes constatent que cet alibi de «nucléaire qui menace les voisins» sans cesse réitéré a permis d’ériger l’Iran puissance régionale influençant la politique internationale. Ce qui est paradoxal c’est que ce sont toujours les agresseurs qui crient « à l’agression » et les moins « moraux » qui appellent à la vertu ! Ce sont toujours eux qui s’érigent en donneurs de leçons de morale et d’humanisme qu’ils n’ont pas !  Contrairement à l’Occident et Israël, l’Iran n’a jamais agressé quiconque. Quant à son  régime, on le voit plus démocratique que beaucoup de pays alliés à l’Occident, mieux, des pays dits à tradition démocratique. C’est la propagande et le mensonge qui pervertissent les valeurs en cachant la réalité, la vérité par la manipulation et la mainmise sur les médias lourds et les institutions et organisations dites internationales. Effectivement, l’ONU et ses organisations servent à produire des alibis contre les pays ciblés, la CPI pour «menacer de prison» les dirigeants de ces pays, le FMI pour ruiner et gager les pays, l’OTAN pour agresser et démolir, la presse pour manipuler et contrôler l’opinion.

Qui de ces pays puissants et d’Israël se permet de “flagrantes violations” des résolutions de l’ONU ? Alors que l’Iran a signé le TNP nucléaire (bien qu’elle soit en droit de se retirer) en admettant les inspecteurs, Israël refuse de signer et de permettre toute inspection internationale de ses centrales nucléaires reconnues pour être militaire.  La dernière résolution votée par 46 pays qui ont pris fait et cause pour un « monde “dénucléarisé” » appelant Israël, considéré comme la seule puissance nucléaire au Proche-Orient, à signer le TNP, avait été rejetée  malgré son caractère « non contraignante », voire symbolique. Le monde sait pourtant que le vote lui-même n’a aucun sens dans la mesure où même si l’écrasante majorité l’a voté “contraignante” elle ne sera pas appliquée quand il s’agit d’Israël ; y compris les résolutions du Conseil de sécurité! En revanche, elles seront appliquées “au-delà de lettre” si le pays visé est farouche aux États-Unis et à Israël avec son sionisme.

Le monde occidental ne veut pas voir en l’Iran – cet ex-État lige, vaste, peuplé, riche en pétrole et en gaz – un pays irréductible, entreprenant, maîtrisant la technologie nucléaire et développant de façon fulgurante ses moyens de défense militaire. Quand il arrive à se développer malgré 33 années d’embargo, il n’y a d’autres explications que celles d’un pays tenace et puissant! Les sanctions qu’il subit s’examinent, paradoxalement, fécondes car, l’astreignant à compter sur ses propres forces. Toute l’adversité envers l’Iran  apparait  sans effets au vu des progrès technologiques qu’il annonce  constamment. Les responsables ne cessent d’annoncer des avancées et autosuffisances dans l’industrie, les mines et la recherche médicale, mais aussi des succès dans le domaine de la fusion nucléaire par la méthode de « confinement inertiel par lasers » avec la fabrication d’une machine à laser permettant ce processus. Il a réussi même la production des barres et plaques de combustible nucléaire et à s’auto-suffire en matière de production des radars de défense anti-aérienne.

Avec ses annonces de sanctions et de menaces à répétition, son entêtement dans le mensonge et la diversion, dans le but de garder Israël, son gendarme, toujours dominant au Moyen-Orient, l’Occident a perdu toute crédibilité depuis longtemps au regard à l’aversion et à la répugnance des nations à son égard.  Le trouble est tel qu’un ministre israélien avait  évoqué, il y a quelques temps,  un «retard dans le nucléaire iranien» en conjecturant une autre échéance. Il avait été suivi par H. Clinton qui avait déclaré à Abou Dhabi – lors d’une tournée pour relancer l’«iranophobie» – «…les sanctions ont fait effet…L’Iran a des problèmes technologiques qui ont ralenti son calendrier». On l’avait compris quand on avait mis le lien avec les budgets consacrés pour « ralentir » les progrès de l’Iran pour l’assassinat de ses scientifiques, pour les réseaux  et les drones d’espionnages ou l’attaque du «Stuxnet» contre ses sites nucléaires. Pour T. Meyssan, «les prétendus soupçons occidentaux ne sont que des artifices…pour isoler un État qui remet en cause la domination militaire et énergétique des puissances nucléaires…». Lavrov avait estimé les menaces «contre-productives… la situation a pris un tour assez aigu… parce que l’Iran ne coopère pas suffisamment …et en grande partie parce que l’on suscite artificiellement des passions excessives». L’Iran est resté tenace en réitérant, au besoin, son choix du nucléaire civil et sa probité – en ouvrant même ses installations nucléaires aux États – tout en déployant ses efforts dans la production d’arsenaux défensifs de haute technologie.

Combien d’annonces sur les avancées technologiques avons-nous entendu depuis l’Iran pendant que l’Occident ne fait que bavarder, spéculer ou menacer. Nous avons retenu la construction d’un sous-marin de type baleine «comparables à ses équivalents étrangers» ; la livraison, à la Marine, de systèmes de missiles de croisière ; la mise en service de chars rapides et des véhicules équipés de missiles antichars et anti-hélicoptères ; le projet de lancement d’un satellite de reconnaissance Fajr et la mise sur orbite de Rasad 1, à énergie solaire.

Rappelons que l’Iran a construit des chasseurs Azarakhsh et Owaz ;  un avion d’appui le Shafagh ; des hélicoptères Shhbaviz 275 ; la série des Shahab ; deux chars de bataille Zulfikar et Towsan ; des véhicules de transport de troupes Boragh ; des destroyers et navires de patrouille ; des sous-marins de poche Sabehatet Ghadir et des missiles antinavires. Il a aussi modernisé le missile S-200 pour le rendre analogue au S 300 russes ; le missile sol-sol  «Fateh-110″. Il a produit en série le missile Mesbah1 conçu pour parer aux attaques aériennes ; le missile Mersad capable d’abattre des avions à basse et moyenne altitude «…opérationnel dans la guerre cybernétique». Il a fabriqué aussi des vedettes d’assaut Seraj et Zolfagar adaptées aux climats tropicaux ainsi qu’un drone bombardier Karrar d’une portée de 1.000 km tirant 4 missiles de croisière.

Il projette le lancement d’un vaisseau spatial en orbite géostationnaire de plus de 35.000 km d’altitude après celui lancé en février 2009 Omid à 250 km. Il compte, d’ici 2020, créer un réacteur thermonucléaire expérimental dont la conception est achevé. L’Iran a évolué de façon impressionnante non seulement en matière de défense militaire, mais aussi dans les domaines de l’aérospatial, de la biotechnologie et de la cellulothérapie. Ceci n’est que ce qui est annoncé ! Pour L. Ivashov  l’ex chef d’état-major russe,  favorable à la livraison des S 300 à l’Iran «…L’agression est moins probable quand la victime est en mesure d’infliger des dommages intolérables à l’agresseur»

Voici ce qu’avait répondu le journaliste italien Giorgio S. Frankel à Silvia Cattori lors d’un entretien, réalisé en mai 2011, à propos « d’ une attaque possible de l’armée israélienne ou d’autres, contre des sites iraniens ? » : « Je n’y crois pas parce qu’Israël a commencé à menacer d’attaquer l’Iran au début des années 90 … que l’Iran est en train de fabriquer la bombe atomique, que l’Iran est une menace. … dans l’histoire, un pays [qui] menace de faire la guerre et ne la fait pas pendant vingt ans, il ne la fera jamais. Cette menace … sert à Israël pour maintenir un climat de tension au Proche et au Moyen-Orient… il crée une situation de péril aux États-Unis et en Europe. …Mais si Israël attaque vraiment l’Iran, les conséquences mondiales seraient tellement catastrophiques … »

Un groupe de 13 généraux et amiraux américains avaient publié un rapport mettant en garde qu’une «perturbation soutenue » de l’approvisionnement en pétrole « serait dévastatrice…». Ce rapport intitulé « Ensuring américa ‘s Freedom of Movement : A National Security Imperative to Reduce US Oil Dependence”  signale que « Dans le cas du pire scénario de fermeture de 30 jours du Détroit de Ormouz l’analyse conclue que les US perdraient près de 75 milliards de $ en GDP »

Selon James T. Conway (GI retraité des Marines Corps) qui avait participé à la rédaction de ce rapport : «Vous pourriez vous réveiller demain matin et apprendre que les Iraniens ont senti venir une attaque contre leurs installations nucléaires et ont préventivement fermé le flux de pétrole dans le Golfe… Les US considéreraient certainement cela comme une menace à notre économie et agiraient. Et nous voilà plongé dedans ». Pour Arnaud de Borchgrave, qui écrit dans UPI Energy : « Le Détroit d’Ormouz … est le point de passage le plus important du monde avec un flux de 16 millions de barils par jour soit environ 33% de tout le commerce pétrolier effectué par mer soit 17% du commerce pétrolier mondial total. »… « Une bombe sur l’Iran et les prix du pétrole pourraient atteindre les 300 à 500$ par baril ».

Concluons par l’interview qu’avait accordée M. Ahmadinejad à Russia Today. Après avoir affirmé que les EU n’avaient pas les motifs et les conditions pour attaquer l’Iran, il conclut avec cette assurance quant à l’éventualité d’une attaque israélienne : «…nous ne le prenons même pas en considération…ils comprennent que toute attaque…entraînerait la destruction d’Israël».

DJERRAD AMAR

Israël a reçu le feu vert des Etats-Unis pour attaquer l’Iran

Plusieurs sources concordantes font état de l’imminence d’une attaque Israélienne envers les installations nucléaires iraniennes.

Les menées terroristes fabriquées par l’administration d’Obama et qui accusent l’Iran représentent un feu vert pour une attaque israélienne sur l’ensemble de l’Iran qui aura lieu dans les deux prochaines semaines, selon des sources militaires confidentielles qui ont parlé avec Alex Jones.

Israël s’inquiète que des grandes puissances comme l’Allemagne tissent des relations avec l’Iran et la laissent poursuivre son programme d’enrichissement nucléaire sans entrave. Une fenêtre de deux mois a été allouée au cours de laquelle Israël a l’occasion de lancer une attaque militaire, attendre jusqu’à l’hiver, quand l’attaque sera plus difficile à mener, n’est pas une option.

Le Secrétaire US à la défense Leon Panetta en visite le 3 octobre à Tel Aviv a été incité par les autorités israéliennes a convaincre l’Amérique de donner son feu vert pour l’attaque. Moins de 10 jours plus tard, un complot terroriste fantaisiste impliquant un vendeur de voitures d’occasion a été inventé pour impliquer l’Iran et créer le prétexte à une agression militaire.

« Ces dernières semaines, d’intenses discussions ont eu lieu au sein de l’armée israélienne et des cercles de renseignement sur le fait de lancer ou non une attaque militaire contre les installations nucléaires iraniennes. Apparemment, la question clé dans le débat était de savoir comment s’assurer que les États-Unis participent à l’attaque ou, à tout le moins, interviennent du côté d’Israël si la grève initiale a déclenché une guerre (civile?) écrit Patrick Seale de Gulf News.

Cette intervention a maintenant été mandatée par l’annonce de la tentative manquée d’attentat terroriste fabriquée de toutes pièces, qui a été réellement concocté le mois dernier, mais a seulement rendu publique aujourd’hui.

Alors que les agents des services de renseignement américains se préparent à apporter les éléments de preuves qui permettront d’accuser l’Iran, Time Magazine rapporte que l’administration d’Obama s’apprête à utiliser ces accusations pour agir au-delà des tactiques de simple isolation.

« Si l’Administration ne parvient pas à obtenir l’approbation à une escalade significative de sanctions ou d’autres formes de sanction pour le régime de Téhéran, après la présentation de la preuve des derniers crimes iraniens, la balle retournera dans la cour d’Obama, » écrit Tony Karon. « Ayant fait valoir que l’Iran a traversé une ligne rouge, il sera sous une pression accrue d’agir — ou il risque d’entrer dans une campagne électorale fortement perturbée par une accusation de laxisme vis à vis de l’Iran.

Avec les neo-conservateurs pressés d’obtenir des mesures énergiques contre l’Iran, Obama sera désormais contraint de poursuivre encore un autre acte de changement de régime. Comme nous l’avions postulé en février de l’année dernière, Obama est actuellement soumis à un chantage pour une attaque contre l’Iran, seul moyen de sauver sa présidence. Nous avions aussi avancé qu’une tentative d’assassinat servirait comme prétexte à impliquer l’Iran.

Les experts géopolitiques ne se sont pas trompés sur le fait qu’Israël s’apprêtait à frapper l’Iran cet automne.

En juillet, le vétéran de la CIA depuis 21 ans Robert Baer a dit sur KPFK Los Angeles que le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu préparait une attaque contre l’Iran en septembre pour la faire coïncider avec la soumission de l’adhésion de la Palestine à l’ONU.

S’entretenant avec Alex Jones Show aujourd’hui, l’ancien du département d’État Steve Pieczenik, qui a nombreux contacts à l’intérieur des sources de renseignement et qui a travaillé dans plusieurs postes sensibles au cours de sa carrière, a également indiqué que l’accusation terroriste était complètement fabriquée et qu’elle serait utilisée comme prétexte pour justifier une attaque militaire contre l’Iran.

Pieczenik a également fait remarquer qu’Israël a récemment pris livraison d’une grande quantité de missiles destructeurs de bunker.

Comme nous l’avons documenté, le complot présumé d’assassinat contre l’Ambassadeur d’Arabie Adel al-Jubeir, qui est maintenant cité par tout le monde de John Kerry à John McCain comme une justification pour une éventuelle frappe militaire, est un fantasme complet. L’ancien lieutenant-colonel américain Anthony Shaffer a révélé qu’un informateur avec une habilitation de sécurité élevée au FBI n’avait jamais eu connaissance d’éléments précisant que ce complot était connu au sein de canaux de MJ(?), ce qui indique clairement que l’épisode a été fabriqué.

Source : http://www.prisonplanet.com/sources-us-gives-israel-green-light-for-iran-strike.html

Les raisons cachées de la partition du Soudan

Les raisons cachées de la partition du Soudan

Depuis sa création, Israël a toujours redouté les pays arabes islamistes, notamment, en Afrique, l’Egypte et le Soudan, à cause de la présence dans ces pays d’un pouvoir intégriste qu’il considère comme dangereux pour sa sécurité. En plus, le pouvoir soudanais a toujours coopéré avec les ennemis traditionnels de l’État hébreu. Lorsque Nasser s’est rapproché des Soviétiques après le refus américain de financer le barrage d’Assouan, l’Egypte devint un ennemi juré d’Israël. Pour cette raison, Nasser a fini par être assassiné et remplacé par un modéré pro Américains. Entouré par des pays ennemis, Israël a cherché à se tourner vers l’Afrique pour s’assurer un espace essentiel de sa survie, briser son isolement et  construire une ceinture de sécurité. Pour contrecarrer la politique arabe en Afrique, il a noué des alliances avec des pays non arabes, il s’est rapproché de l’Ethiopie, de l’Ouganda, du Zaïre de Mobutu, du Ghana de Kwame N’krumah, du Cameroun d’Ahidjo et de Paul Biya (Israël a organisé les écoutes téléphoniques dans ce pays) et d’autres pays comme l’Iran, la Turquie et certaines minorités comme les druzes, les maronites, les Kurdes, les phalangistes au Liban, les royalistes au Yémen. Israël s’est appuyé sur l’Ethiopie (l’Erythrée était encore sous le contrôle de l’empereur Hailé Sélassié) pour sécuriser la mer Rouge et surveiller toute action subversive en provenance d’Egypte ou du Soudan. Israël a entraîné des troupes d’élite de Hailé Sélassié sur la base militaire d’Asmara gérée par les Américains. Le Soudan, qui partage avec l’Égypte une longue frontière de 716 kilomètres de côte sur la mer Rouge, a toujours constitué une source de grande inquiétude pour Israël, car sa séparation d’avec l’Egypte ne date que de 1956. Au XIXe siècle, la grande partie du territoire soudanais actuel a été annexée à l’Egypte qui fut une province de l’Empire ottomane. Le Négus déclarait appartenir au monde juif. C’est donc par l’Ethiopie, où Israël a ouvert sa première ambassade dès 1956, que l’État hébreu a pénétré les nouveaux pays africains après 1960. Israël s’est appuyé sur un argument de poids : la communauté de souffrance entre Juifs et Noirs mais les Africains ignoraient que pendant ce temps Israël composait avec la France qui est une puissance néo-coloniale et qu’il servait les intérêts des Américains dans leur lutte contre la progression du communisme en Afrique. L’Etat hébreu luttait contre les pays africains soutenus par les pays arabes.

Au lendemain de l’indépendance, le Soudan, qui est le plus grand pays d’Afrique, présente une situation particulière. La partie Nord qui gouverne le pays est composée de musulmans qui ne peuvent composer avec Israël tandis que le Sud est occupé par les Chrétiens. Devant cette réalité, Israël a décidé de soutenir les rebelles noirs et chrétiens du Sud dans le but de punir le pouvoir islamiste soudanais qui avait soutenu le camp des pays arabes durant la guerre des Six Jours. Israël a également noué des relations très étroites avec l’Ouganda, en soutenant ouvertement Idi Amin Dada qui a suivi sa formation militaire en Israël afin de surveiller le nord du Soudan de plus près à partir du Sud-Soudan. Israël s’est rapproché du Sud avec l’intention cachée de contribuer à l’éclatement du pays. L’État hébreu, qui a été rejoint par les États-Unis et la Grande-Bretagne dans son combat contre le Soudan, n’a jamais abandonné son idée de contribuer à la division du Soudan afin d’affaiblir ce pays et d’avoir un contrôle sur la partie Nord.

La guerre froide a gelé la poursuite de cette stratégie qui n’a finalement été réactivée qu’après le départ de l’URSS du continent. Le passage du pétrole soudanais entre les mains de la Chine a renforcé la conviction de faire éclater le Soudan. Israël s’est appuyé sur le soutien américain et sur les hommes de l’ombre pour faire aboutir ce projet. Les uns et les autres ont toujours pensé qu’ils ont l’obligation de lutter contre un ennemi commun : l’islamisme. Ils ont comploté ensemble pour éliminer Nasser, parce qu’il a nationalisé le canal de Suez (le 26 juillet 1956) sans l’accord des initiateurs et parce qu’il s’est retourné vers l’URSS contre les Anglo-saxons, de la même façon, ils ont coopéré ensemble pour parvenir au partage du Soudan entre le Nord musulman et le Sud chrétien.

Pour les raisons ci-dessus, les Anglo-Saxons et Israël ont exploité à fond le narcissisme des Sud-Soudanais pour les opposer aux Nord-Soudanais afin de diviser leur pays mais les Sud-Soudanais, surexcités par l’idée de devenir indépendants, ont oublié que les Anglo-Saxons et Israël travaillent pour leurs propres intérêts et jamais pour ceux des Soudanais.

Il n’y a pas que le Soudan qui est concerné par un conflit religieux dans le pays. Le même problème se pose avec acuité en Irlande entre protestants et catholique mais quelle est cette puissance qui a cherché à diviser l’Irlande pour résoudre ce conflit religieux dans ce pays ?

Le Soudan séparé, il deviendra facile de mettre la main sur son pétrole. Seulement les raffineries se trouvent au Nord du pays ! Pendant que les pays du Nord se regroupent (Union européenne, ALENA, CEI), on émiette les pays du Sud pour les affaiblir.

Il y a une communauté d’intérêt entre les États-Unis et Israël qui a mené de nombreuses actions en Afrique pour le compte de la CIA.

Après la division du Soudan, la RD Congo va-t-elle devenir le prochain point de mire, sera-t-elle la prochaine cible ?

Par Dr Fweley Diangitukwa, Politologue et écrivain

Sources :
Fweley Diangitukwa, Stratégies pour la conquête, l’exercice et la conservation du pouvoir, Saint-Légier (Suisse), éditions Monde Nouvevau/Afrique Nouvelle, 2011, 236 pages ;
– Pierre Péan, Carnages. Les guerres secrètes es grandes puissances en Afrique, Paris, Fayard, 2010, 570 pages ;
– Charles Onana, Menaces sur le Soudan et révélations sur le procureur Ocampo. Al-Bashir et Darfour. La contre-enquête, Paris, Duboiris, 2010, 475 pages ; Ces tueurs tutsi au coeur de la tragédie congolaise, Paris, éd. Duboiris, 2009, 317 pages.

Pourquoi démembrer les Etats-Nations arabes : A qui profite ce crime contre l’humanité ???

La Conspiration sioniste pour démembrer les Etats Arabes

En 1982 le magazine en langue hébreue Kivunim (Directions), organe officiel de l’organisation sioniste mondiale a édité un article important: son titre « une stratégie pour l’Israël dans les années 80 ».

Le rédacteur de Kivunim est Yoram Beck, chef des publications, département d’information de l’organisation. En outre au sein du comité de rédaction de Kivunim siège Amnon Hadary, un membre du Palmach (Le Palmach était la force de frappe de la Haganah) est à l’origine des atrocités de 1948 en Palestine.

Israël Shahak, professeur de chimie organique à l’université hébreue à Jérusalem, et Président de la ligue israélienne pour des droits humains et civiques a traduit l’article en anglais.

Il a été édité en 1982 comme pamphlet par l’association des diplômés Arabe-Américains de l’université. Le professeur Shahak écrit:

« L’essai suivant représente, à mon avis, le plan précis et détaillé du régime sioniste actuel pour le Moyen-Orient, basé sur la division du secteur entier en de petits Etats, et la dissolution de tous les Etats arabes existants. J’en présenterai l’aspect militaire de ce plan en conclusion.

J’attire l’attention des lecteurs sur plusieurs points importants :

1. L’idée que tous les Etats arabes devraient être décomposés, par Israël en petites unités, se produit à plusieurs reprises dans la pensée stratégique israélienne. Par exemple, Ze’ev Schiff, le correspondant militaire de Ha’aretz (et probablement le plus bien informé en Israël, en la matière) définit comme le mieux qui puisse se produire pour des intérêts israéliens en Irak :

« La dissolution de l’Irak dans un état Chiite, un état sunnite et la séparation de la partie Kurde » (Ha’aretz, 2/6/1982). En fait cet aspect du plan est très ancien.

2. Le rattachement à la pensée néo-Conservatrice qui sévit aux Etats-Unis est mise en avant, particulièrement dans les notes de l’auteur.

Tandis que l’on donne l’apparence de défendre l’Ouest de la puissance soviétique, le vrai but de l’auteur, et de l’établissement israélien actuel est clair : transformer l’Israël en une puissance impériale mondiale. En d’autres termes, le but de Sharon était de tromper les Américains après avoir trompé tout le monde.

3. Il est évident qu’une grande partie des données relevées, dans les notes et dans le texte, sont déformées ou omises, comme par exemple l’aide financière des USA en Israël. Une grande partie n’est que pure fantaisie.

Cependant, le plan ne doit pas être considéré comme irréalisable sur une courte période. Ce plan suit d’ailleurs les idées géopolitiques courantes de l’ Allemagne des années 1890-1933, qui avaient été entièrement avalisées par Hitler et le mouvement nazi, et qui déterminaient leurs objectifs pour l’Europe de l’Est. Ces objectifs, qui stipulaient la division des Etats existants, ont été effectués en 1939-1941, et c’est seulement une alliance à l’échelle globale qui a empêché sa consolidation pendant une période de temps.

Israel Shahak écrit : dans ce plan, tous les Etats arabes sont réduits en fragments comme suit :

« Le monde musulman arabe n’est pas le danger stratégique principal auquel nous ferons face dans les années 80, malgré le fait qu’il représente une menace pour Israël, due à sa force militaire croissante. Ce monde, avec ses minorités ethniques, ses factions et crises internes, qui est étonnement suicidaire, comme nous pouvons le voir au Liban, dans les pays non-Arabes comme l’Iran et maintenant la Syrie, ne peut résoudre avec succès ses problèmes fondamentaux et donc,ne constitue pas une réelle menace contre l’Etat d’Israël à long terme, mais seulement à court terme car sa puissance militaire immédiate est importée.

En fin de compte, ce monde ne peut exister dans son cadre actuel autour de nous sans
devoir passer par des changements révolutionnaires véritables.

Le monde arabo- musulman est construit comme une maison provisoire avec des cartes remontées par des étrangers (la France et la Grande-Bretagne dans les années 20), sans que les souhaits et désirs des habitants aient été pris en considération.

Il a été arbitrairement divisé en 19 Etats, tous construits autour de combinaisons de minorités et de groupes ethniques qui sont hostiles les uns aux autres, de telle sorte que chaque Etat musulman arabe est voué à une destruction sociale ethnique intérieure, et dans certains Etats, une guerre civile fait rage déjà. La plupart des Arabes, ll8 millions sur 170 millions, habitent en Afrique, le reste d’entre eux en Egypte (45 millions aujourd’hui).

Etats du Maghreb :

Indépendamment de l’Egypte, tous ces Etats du Maghreb se composent d’un mélange d’Arabes et de non-Arabes Berbères. En Algérie il y a déjà une guerre civile faisant rage dans les montagnes de Kabylie entre deux nations. Le Maroc et l’Algérie sont en conflit concernant le Sahara espagnol, en plus des luttes internes dans ces Etats. L’Islam militant met en danger l’intégrité de la Tunisie et Kaddafi organise des guerres qui sont destructrices du point de vue arabe, d’un pays qui est sous peuplé et qui ne peut devenir une nation puissante. C’est la raison pour laquelle, il avait tenté de s’unir dans le passé avec l’Egypte et la Syrie.

Soudan :

Le Soudan, l’état le plus déchiré du monde arabe musulman est aujourd’hui construit sur quatre groupes hostiles entre eux, une minorité arabe musulmane sunnite règne sur une majorité d’Africains, de Païens et de Chrétiens d’Egypte non-Arabes.

Egypte :

En Egypte il y a une majorité musulmane de Sunnites faisant face à une grande minorité de chrétiens qui est dominante dans le Haut-Egypte :

ils comptent quelques 7 millions, de sorte que même Sadate, dans son discours le 8 mai, a exprimé la crainte de les voir réclamer un Etat à eux.. Il y’a quelque chose d’un deuxième Liban chrétien en Egypte.

Syrie :

Tous les Etats Arabes à l’Est de l’Israël sont déchirés, abîmés par des conflits intérieurs encore plus que ceux du Maghreb. La Syrie n’est pas fondamentalement différent du Liban
excepté dans le régime militaire fort. Mais la vraie guerre civile ayant lieu de nos jours entre la majorité sunnite et la minorité régnante de Chiite Alawi (seule 12 %
de la population) témoigne de la sévérité des troubles.

Irak :

L’Irak n’est aucunement différent de ses voisins, bien que sa majorité soit Chiite, les Sunnites minoritaires règnent.

65% de la population n’a pas droit à la parole en politique, et seule une élite de 20% tiennent le pays. En outre il y a une grande minorité Kurde dans le nord, et s’ils n’étaient pas favorables au régime régnant, à l’armée et aux revenus du pétrole, le sort de l’Irak ne serait guère différent de celui du Liban dans le passé ou de la Syrie aujourd’hui.

Les germes du conflit intérieur et de la guerre civile sont aujourd’hui apparent déjà, particulièrement après la prise de pouvoir en Iran par Khomeini, qui constitue pour les Chiites d’Irak un leader naturel.

Arabie Saoudite, Kuweit, Oman et nord Yémen :

Toutes les principautés et l’Arabie Saoudite, du Golfe sont construites sur une maison de sable dans laquelle il y a seulement du pétrole. Au Kuweit, le Kuwaiti constitue seulement un quart de la population.

Au Bahrayn, le Chiites sont la majorité mais sont privés du pouvoir. Aux Emirats Arabes Unis, les Chiites sont de nouveau la majorité mais les Sunnite sont au pouvoir. La même structure existe à Oman et au nord Yémen. Même au Yémen du sud marxiste il y a une minorité considérable de Chiites.

Dans la population de l’Arabie Saoudite, la moitié est étrangère, Egyptienne et Yéménite, mais une minorité saoudienne tient le pouvoir.

Jordanie :

La Jordanie est en réalité Palestinienne, parcourue par une minorité de bédouins de TransJordanie, mais la majeure partie de l’armée et certainement la bureaucratie est maintenant Palestinienne. En fait Amman est aussi palestinien que Nablus.

Tous ces pays ont des armées puissantes, relativement parlant.

Mais il y a un problème là aussi. L’armée syrienne est aujourd’hui la plupart du temps sunnite avec des corps de dirigeant d’Alawi, l’armée irakienne Chiite avec des commandants sunnites.

Ceci à une incidence à la longue, et c’est pourquoi il ne sera pas possible de maintenir la fidélité de l’armée à moins qu’elles aient un dénominateur commun :

L’hostilité envers Israël, et même cela aujourd’hui est insuffisant. « 

Le plan de l’Israel par Kivunim :

Les OCCASIONS POUR QUE L’ISRAEL METTE EN APPLICATION SON PLAN

« une situation orageuse entoure Israël et représente des défis pour lui, des risques mais également des opportunités de grande envergure se présentent aujourd’hui pour la première fois depuis 1967. Les occasions manquées deviennent réalisables jusqu’à envisager une expansion. Chose que nous ne pouvions même pas imaginer.

La politique de paix et de retrait des territoires occupés, exclut la réalisation de ces nouvelles opportunités. Depuis 1967, tous les gouvernements d’Israël ont circonscris leurs objectifs nationaux à des fins politiques, d’une part, et d’autre part en donnant des avis destructeurs neutralisant nos capacités ici et autour de nous.

L’erreur stratégique principale commise par l’Israël après la guerre de six jours est d’avoir échouée à prendre des mesures envers les populations arabes dans les nouveaux
territoires.

Nous aurions pu atteindre nos objectifs depuis lors si nous avions donné la Jordanie aux Palestiniens qui vivent à l’ouest du fleuve de la Jordanie. En faisant
cela nous aurions neutralisé le problème palestinien auquel nous faisons face de nos jours, alors que maintenant nous avons trouvé des solutions qui n’en sont pas réellement, telles que le compromis ou l’autonomie territoriale qui revient, en fait, à la même chose.

Aujourd’hui nous avons l’occasion de transformer la situation et c’est ce que nous devrions faire dans la prochaine décennie. Autrement nous ne survivrons pas comme Etat. « 

Le PLAN POUR RECONQUERIR LA PÉNINSULE du SINAI EN EGYPTE

« Regagner la péninsule de Sinaï avec ses ressources actuelles et potentielles est donc une priorité politique qui est obstruée par le camp David et les accords de paix. La faute se trouve naturellement dans le gouvernement israélien actuel et les gouvernements qui ont pavé la route à la politique du compromis territorial, les gouvernements d’alignement depuis 1967.

Les Egyptiens n’auront pas besoin de garder le traité de paix après la récupération du Sinaï et ils se retourneront vers le monde arabe et l’URSS afin de gagner leur appui et l’aide militaire. L’aide américaine est garantie seulement pour une période déterminée
et dans les limites de la paix. Cette situation provoquera donc une réduction de cette aide.

Sans les revenus du pétrole, nous ne pourrons financer notre expansion au delà de 1982 et nous retournerions dans les conditions où nous serions obligé d’initier le statu quo qui existait dans le Sinaï avant la visite de Sadate et l’accord erroné de paix signé avec lui en mars 1979.

Israël ne renoncera pas unilatéralement à ce traité, ni aujourd’hui, ni en 1982, à moins que l’Egypte ne soit aux abois économiquement et politiquement fournissant à Israël l’excuse pour prendre le Sinaï de nouveau et ce pour la quatrième fois de notre histoire.

Ce qui est laissé est, donc, l’option indirecte.

La situation économique en Egypte, la nature du régime et de sa politique de casserole-arabe, provoqueront une situation après avril 1982 dans laquelle Israël sera forcé d’agir directement ou afin de regagner indirectement le contrôle de Sinaï comme réserve stratégique d’énergie sur une de longue durée.

L’Egypte ne constitue pas un problème stratégique militaire à cause de ses conflits internes et elle pourrait être reconduite de nouveau à la situation d’avant 1967 en un jour. « 

LES PLANS D’ISRAEL POUR REDUIRE LES ETATS ARABES :

« L’Egypte:

L’Egypte, dans son image politique actuelle, est déjà un cadavre, à plus forte raison si nous tenons compte de la fracture grandissante entre Musulmans et Chrétiens. La division de l’Egypte au sud en régions géographiques distinctes est le but politique de l’Israël depuis les années 80. L’Egypte occidentale est divisée et déchirée.

Si l’Egypte tombe en morceaux, les pays comme la Libye, le Soudan ou même les Etats plus éloignés ne continueront pas à exister sous leur forme actuelle et joindront la chute et la dissolution de l’Egypte.

La vision d’un Etat copte chrétien en Haut-Egypte à côté d’un certain nombre d’Etats faibles avec des puissances très localisées et sans mouvement centralisé en date d’aujourd’hui, est la clef à un développement historique d’Israël qui a été seulement ralenti par l’accord de paix mais qui semble à la longue marquer le pas.

Liban :

La dissolution totale du Liban en cinq provinces sert de précédent au monde arabe entier comprenant l’Egypte, la Syrie, l’Irak et la péninsule Arabe qui suivent déjà cette voie. La dissolution de la Syrie et de l’Irak plus tard ethniquement ou religieusement en secteurs uniques comme au Liban, est la cible primaire de l’Israël sur l’avant oriental, alors que la dissolution des puissances militaires de ces Etats n’en constituent qu’un objectif à court terme.

Syrie :

La Syrie tombera en morceaux, selon sa structure religieuse ethnique, comme le Liban de sorte qu’il y ait un Etat de Chiite Alawi le long de sa côte, un Etat sunnite dans la région d’Alep, un autre Etat sunnite à Damas hostile à son voisin nordique, et les Druzes qui établiront un Etat, même peut-être dans notre Golan, et certainement dans le Hauran et en Jordanie nordique. Cet Etat en question sera la garantie pour la paix et la sécurité dans le secteur à la longue, et cela fait déjà partie de nos objectifs d’aujourd’hui.

Irak :

L’Irak, riche en pétrole d’une part et intérieurement déchiré de l’autre, est garantie comme cible d’Israël. Sa dissolution est bien plus importante pour nous que celle de la Syrie.

L’Irak est plus fort que la Syrie. À court terme c’est une puissance irakienne qui constitue la plus grande menace à Israël. Une guerre Irako-Iranienne fera chuter l’Irak avant qu’il puisse organiser une lutte élargie contre nous.

Chaque confrontation inter-Arabe nous aidera à court terme pour mener au démantèlement de l’Irak, de la Syrie et du Liban.

En Irak, une division dans des provinces le long de lignes ethniques et religieuses comme en Syrie au temps des ottomans est possible.

Trois (ou plus) Etats existeront autour des trois villes principales : Régions de Bassora, de Bagdad et de Mossoul.

Les Chiite au sud séparé du nord sunnite et Kurde. Il est possible que la confrontation Irano-Irakienne actuelle approfondira cette polarisation.

Arabie Saoudite :

La péninsule Arabe entière est une cible normale à la dissolution due aux pressions internes et externes, et cela est inévitable particulièrement en Arabie Saoudite.

Même si sa force économique basée sur le pétrole demeure intacte ou si elle est diminuée à la longue, les dissensions internes sont de plus en plus apparent.

Jordanie :

La Jordanie constitue une cible stratégique immédiate à court terme seulement, parce qu’elle ne constitue pas une vraie menace à long terme après sa dissolution. Il n’y a aucune chance que la Jordanie continue d’exister dans sa structure actuelle.

La politique d’Israël, dans la guerre et dans la paix, doit être d’entreprendre la liquidation de la Jordanie sous le régime actuel et de conduire au transfert du pouvoir à la majorité
palestinienne. Changer le régime à l’Est du fleuve causera également l’arrêt du problème démographique des Arabes à l’ouest de la Jordanie.

Pendant la guerre ou dans des conditions de paix, l’émigration des territoires et le gel démographique économique, sont les garanties pour le prochain changement sur les deux bords du fleuve, et nous devons être actif afin d’atteindre cet objectif dans un futur proche.

Le plan d’autonomie doit également être rejeté, aussi bien que n’importe quel compromis ou division des territoires ainsi que les plans de l’OLP et ceux des Arabes israéliens eux-mêmes, ainsi que le plan de Shefa’amr de septembre 1980.

Il n’est pas possible de continuer à vivre dans ce pays dans la situation actuelle sans séparer les deux nations, les Arabes en Jordanie et les juifs à l’ouest de la rivière.

La co-existence règnera seulement quand les Arabes comprendront que sans Etat juif de l’Ouest de la Jordanie vers la mer, ils n’auront ni existence ni sécurité. Ils n’auront de nation qu’en Jordanie.

En Israël la distinction entre les territoires de 67 et ceux de 48, a toujours été insignifiante pour les Arabes et n’a plus de signification pour nous.

Le problème devrait être vu dans sa totalité, sans aucune division en date de 67. Il devrait être clair, dans la future situation politique ou constellation militaire, que la solution du problème des Arabes indigènes viendra seulement quand ils reconnaîtront l’existence d’Israël jusqu’au fleuve de la Jordanie et au-delà. Ce besoin est vital en cette époque difficile, celle du nucléaire dans laquelle nous entrons. Il n’est plus possible que les trois quart de la population juive vivent sur un rivage si dense et dangereux, à l’ère du nucléaire. La dispersion de la population est donc un but stratégique d’ordre suprême ; autrement, nous cesserons d’exister.

Judée, Samarie et la Galilée sont notre garantie unique pour l’existence nationale, et si nous ne devenons pas la majorité dans les secteurs de montagne, nous ne régnerons pas dans le pays et nous serons comme les croisés, qui ont perdu ce pays qui n’était pas à eux de toute façon, et dans lequel ils étaient des étrangers au début.

Rééquilibrer le pays démographiquement, stratégiquement et économiquement est le but principal aujourd’hui.

S’emparer de la ligne de partage de montagne de Beersheba en Galilée supérieure est stratégique afin de coloniser la partie montagneuse du pays où il n’y a aucun juif
aujourd’hui. »

Source : FreeArabVoice, le 22 juillet 2000

Traduction : Convergence des Causes

Le blocus de Gaza continue ! La raison du plus fort…

«Une injustice commise quelque part est une menace pour la justice dans le monde entier»  Martin Luther King

Une information passée globalement sous silence nous apprend qu’un Rapport de l’ONU- ce «grand machin» dont parlait, avec mépris» déjà à l’époque, De Gaulle – absout globalement Israël de l’assaut du navire amiral le Mavi Marmara de la flottille qui avait l’outrecuidance d’accoster à Gaza pour y apporter des vivres et des médicaments à une population de plus de 1,5 million de personnes emprisonnées de toute part et maintenue en apnée par un blocus inhumain. Curieusement, aucune agence de presse mainstream, et pour cause, ne s’est permis de porter un jugement ou à commenter cette information, tétanisées par la peur de se tromper en dérangeant l’ordre établi quant à la sanctuarisation de certains et la diabolisation des autres.

Que dit le Rapport Palmer?

Dans son rapport, l’Onu estime que la marine de guerre israélienne a eu recours à une force «excessive et déraisonnable», mais il reconnaît la légalité du blocus maritime de Gaza au regard du droit international L’organisation internationale note toutefois que le blocus naval par la marine israélienne est légal. «La décision d’Israël de prendre le contrôle des bateaux avec une telle force, à grande distance de la zone du blocus et sans mise en garde préalable, était excessive et déraisonnable», conclut l’enquête onusienne, menée par l’ancien Premier ministre de Nouvelle-Zélande, Geoffrey Palmer.

Ce document ajoute néanmoins que la flottille, composée de six bateaux, «a agi de façon imprudente en essayant de forcer le blocus naval» mis en place autour de Gaza, un territoire palestinien contrôlé par le mouvement islamiste Hamas. L’enquête invite Israël à exprimer «une déclaration appropriée de regret» pour ce raid et de verser des dédommagements aux familles des huit Turcs et un Américain d’origine turque tués lors de l’intervention, ainsi qu’aux blessés. Le blocus naval a été imposé en tant que mesure de sécurité légitime de façon à empêcher l’entrée d’armes dans Gaza par la mer et sa mise en œuvre respecte les exigences du droit international», estime le rapport. Il qualifie cependant «d’inacceptables» les pertes en vies humaines et les blessures qui ont résulté de l’usage de la force par l’armée israélienne. Les réserves qu’Israël porterait sur la critique explicite dans le rapport d’un usage de la force «excessif et déraisonnable» par l’armée israélienne qui avait tué neuf passagers turcs dans son assaut du bateau Mavi Marmara en mai 2010 (1)

Le blocus israélien de Gaza est-il légal?

Nous avons voulu savoir sans être juriste quels étaient les arguments juridiques légitimant ce blocus, car le choix des mots est très important. Non seulement la commission présidée par le Premier ministre australien adoube le blocus et le trouve normal, de plus elle va plus loin, elle pense qu’Israël, fort de son bon droit, aurait dû arrêter le navire sans être excessif; qu’en termes mesurés et respectueux pour Israël ces choses-là sont dites. 9 morts, un verdict, c’est excessif sans plus! Il est vrai que pour l’ambassadeur d’Israël en France intervenant à la télévision française, il faut arrêter d’utiliser le terme «bain de sang» car c’est exagéré du fait qu’il n’y a que 9 morts! Et nous lui aurons suggéré d’ajouter: de plus ce ne sont ni des Européens ni des Américains»!

Pour Brian Palmer, réagissant au lendemain de l’attaque: «Les deux camps se rejettent la responsabilité de l’ouverture des hostilités, mais il ne fait aucun doute que le navire tentait de forcer le blocus qu’Israël impose depuis trois ans aux territoires occupés. Dans quelles conditions légales un Etat peut-il imposer un blocus? La réponse est simple: en temps de guerre ou avec l’aval des Nations unies.(…) Certains spécialistes estiment cependant que les lois anciennes et restrictives régissant les blocus sont aujourd’hui obsolètes, tant la nature des conflits a changé. Ils font valoir que selon l’article 51 de la Charte des Nations unies, les nations disposent du droit absolu d’interdire l’accès à leur territoire ou d’inspecter des navires susceptibles d’y transporter des armes et que de tels actes ne sauraient en aucun cas être considérés comme des actes de guerre. (…) Nombreux sont ceux qui considèrent que les fondements juridiques du blocus israélien sont pour le moins contestables. La bande de Ghaza et la Cisjordanie sont généralement considérées comme des territoires occupés militairement, malgré le désengagement de 2005. L’occupation militaire diffère de l’état de guerre véritable et le droit découlant d’établir un blocus de ces régions est contestable techniquement. De plus, l’incident de dimanche s’est produit à 40 milles de la côte de Gaza (74 km), soit bien au-delà de la limite traditionnellement fixée pour un blocus »(2).

« (…) L’incident de dimanche [attaque de la flottille Ndlr] pose d’autres questions de droit. Une convention des Nations unies de 1988, dont la Turquie et Israël sont signataires, interdit formellement l’arraisonnage de navires en haute mer ainsi que les actes de violence à l’encontre des passagers. Ironie de l’histoire, ce traité avait été adopté en réponse au détournement de l’Achille Lauro par des terroristes palestiniens, en 1985. Le blocus naval de la bande de Gaza par Israël est largement justifié dans le rapport face au risque d’importations d’armes à destination du Hamas palestinien. Autre point sensible et polémique: quelle a été l’attitude des passagers turcs du Mavi Marmara, le bateau sur lequel on a relevé neuf victimes? Les commandos israéliens ont fait face à une «résistance organisée et violente de la part d’un groupe de passagers», nous dit le rapport. Cela signifie-t-il que l’usage de la force a été justifié? Pas du tout, le recours à la force a été «excessif et déraisonnable» selon la commission d’enquête de l’ONU.(2)

Dans l’ensemble, ce rapport reprend les termes du rapport fait par une commission israélienne en janvier dernier et qui avait soulevé l’ire de la Turquie. Nous lisons: «Dès le mois de janvier et dans le sillage de la débâcle du Rapport Goldstone qui a eu un enterrement de première classe notamment après la volte-face personnelle du juge Goldstone qui invoque des éléments nouveaux qui lui font changer d’avis quant à la responsabilité d’Israël dans la mort de 1400 Palestiniens dont 400 enfants, le gouvernement israélien donne sa version des faits concernant les meurtres lors de l’assaut du Mavi Marmara. Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a rejeté le rapport de la commission d’enquête israélienne, publié dimanche 23 janvier et qui blanchit Israël dans le raid meurtrier sur un navire humanitaire turc, en mai au large de Gaza. «Quelle valeur peut avoir un rapport préparé et commandé dans le même pays? (…), s’est interrogé M. Erdogan face à des journalistes à Ankara. Ce rapport n’a aucune crédibilité.»

Le rapport de la commission israélienne conclut que le blocus maritime du territoire palestinien et l’assaut du commando israélien étaient «conformes au droit international». La commission établie par la Turquie en réponse à cette commission d’enquête israélienne a, elle aussi, dénoncé le rapport israélien, se déclarant «stupéfaite et consternée» de ses conclusions qui disculpent l’armée israélienne, rapporte l’agence de presse Anatolie. «L’attaque menée par Israël en violation du droit, en temps de paix comme en temps de guerre, est aussi en contradiction avec tous les principes, règles et normes internationales», a affirmé la commission, qui s’est réunie à Ankara.(3)

On le voit, pour l’Achille Lauro on condamne, pour le Mavi Marmara on absout. Ceci étant dit, le Rapport Palmer  a repris les mêmes termes que les conclusions de la commission israélienne. Il s’est contenté strictement à l’aspect «du droit international» mais pas à l’aspect autrement plus important, à savoir l’aspect humanitaire. Le rapport ne s’est pas interrogé sur les causes de cette flottille humanitaire à braver la foudre pour ramener un peu de vie à ces épaves palestiniennes. Personne en Occident ne veut faire bouger les choses et demander à Israël la cessation du blocus. Toutes les flottilles humanitaires qui ont par la suite tenté de pénétrer dans les eaux ont été empêchées. Mieux encore, les autorités européennes des aéroports ont empêché un rassemblement en Israël à telle enseigne que les compagnies européennes avaient reçu instruction de ne pas embarquer les passagers pour Israël, et ceci à partir des aéroports européens.

Les conséquences

A notre connaissance, aucun pays occidental ne s’est permis de commenter le Rapport Palmer. Le silence des Arabes-englués dans une débâcle profonde- est une fois de plus assourdissant. La Ligue arabe est aux abonnés absents. Mieux, l’Autorité palestinienne n’a pas encore réagi. Seul le Hamas a, quant à lui, jugé le rapport «injuste» et «déséquilibré». «Il permettra à l’occupant (israélien) de se soustraire à ses responsabilités», a déclaré un des porte-parole, Sami Abou Zouhri.

Seule la Turquie concernée au premier chef a réagi. S’entêtant à demander à Israêl à présenter des excuses, elle s’est trouvée isolée. Israël ne s’excuse pas. La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a demandé mi-août au Premier ministre Benjamin Netanyahu de s’excuser auprès de la Turquie, demande qui a été repoussée par M. Netanyahu. Selon le quotidien   israélien Yediot Aharonot, l’administration Obama est embarrassée et irritée par la querelle israélo-turque -deux pays alliés de Washington- qui gêne les efforts américains pour gérer la crise syrienne. Aux yeux des Américains, des excuses pourraient contribuer à apaiser les frictions entre Israéliens et Turcs.

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, avait déclaré qu’il est «impossible» pour la Turquie de normaliser ses relations avec Israël: «Nous sommes très décidés (…) Pas question de faire marche arrière. Tant qu’Israël ne présentera pas des excuses à la Turquie, ne versera pas des compensations aux familles des victimes, et ne lèvera pas le blocus de la bande de Ghaza, une normalisation des relations est impossible», a-t-il dit à des journalistes à Istanbul.

Pis encore, même les Etats-Unis, dans l’impossibilité de convaincre Israël, ont démenti. Le département d’Etat américain a qualifié mercredi 31 août «d’inexactes» les informations de médias israéliens affirmant que les Etats-Unis ont demandé à Israël de s’excuser auprès de la Turquie pour son raid de 2010 contre une flottille à destination de Ghaza remplie de militants turcs. Les informations en question, qui ne précisent aucune source, ont été diffusées par deux grandes stations de radio israéliennes. Elles indiquent que la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a appelé le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahu, mardi, pour lui demander de présenter des excuses à la Turquie, mais que ce dernier a refusé. Réagissant à cette information des médias israéliens, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, avait jugé «impossible» que la Turquie normalise ses relations avec Israël en l’absence d’excuses.(4)

La Turquie ne voulant pas se déjuger a réagi au Rapport Palmer. Ankara a expulsé l’ambassadeur israélien, en réaction au raid qui avait coûté la vie à neuf Turcs en 2010. L’Etat hébreu refuse de s’excuser. La tension est montée d’un cran vendredi 2 septembre entre l’Etat hébreu et la Turquie. Israël a réaffirmé son refus de présenter des excuses à la Turquie après la présentation du rapport de l’ONU, selon des sources diplomatiques à Jérusalem. «Israël exprime à nouveau ses regrets pour les pertes en vies humaines mais ne s’excuse pas pour cette opération. La Turquie a pris vendredi des mesures de rétorsion contre l’Etat hébreu à la suite de son refus de présenter des excuses, en annonçant l’expulsion de l’ambassadeur israélien, une suspension des accords militaires entre les deux pays et une saisine de la Cour internationale de Justice.(5)

Conclusion

Hécatombe de  Gaza : Décembre 2008  janvier 2009 : 13 morts pour le Hamas pour 1400 morts dont 400 enfants pour Israël! Combien le rapport est sans appel. Le Rapport Goldstone a renvoyé dos à dos le Hamas et Israël. D’un côté, des roquettes artisanales proches de la technologie des arbalètes, de l’autre, la terreur des enfants que sont les bruits et les roquettes des hélicoptères Apache. Tout le problème est là: parlons-nous de la même humanité quand nous parlons des Palestiniens qui sont comme dans une «prison à ciel ouvert» selon les mots de M. Sarkozy ou encore comme des cafards dans un bocal selon les mots de Ehud Barack? Que veut dire un blocus qui tient en apnée des centaines de milliers de Palestiniens, femmes vieillards et enfants qui n’ont connu de leur enfance que l’odeur de la mort et le désespoir? Il y a bien longtemps qu’en Israël, des milliards et des milliards ont été dépensés depuis 10 ans pour construire en masse des abris, des pièces blindées, des systèmes de détection de roquettes, des alarmes. La ville de Sderot-proche de Gaza-, a même dû être complètement blindée, des chapes de béton posées sur les écoles pour les protéger, des constructions aux frais de l’Etat, d’un abri pour chaque appartement… De plus, il faut compter le nouveau système du Dôme de Fer, qui offre une protection aux plus grandes villes qui ne sont pas trop proches de Gaza.

A quoi servira un Etat palestinien si l’injustice continue? Les Palestiniens de Abbas croient naïvement qu’un pays reconnu par l’ONU -sur des frontières dont aucun pays européen et américain ne veut voir revenir aux frontières de juin 1967- sera viable et à l’abri! La Turquie, avec sa «nostalgie de l’Empire ottoman», avec sa force, sa puissance, se trouve seule en face d’Israël à la fois aussi dans l’Otan et dans l’Union Européenne. Non, les pays occidentaux ont choisi leur camp: celui de l’injustice, de la force du plus fort contre le droit du plus faible. Ainsi va le Monde du Nouvel ordre.

 1. http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110902.OBS9652/l-onu-juge-l-operation-israelienne-contre-la-flottille-de-gaza-excessive.html

2. Brian Palmer http://www.slate.fr/story/22411/le-blocus-israelien-de-gaza-est-il-illegal

3. La Turquie dénonce le rapport israélien sur l’assaut contre la flottille de Gaza LeMonde.fr  avec AFP et Reuters 23.01.11

4. http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/08/17/flottille-pour-gaza-israel-refuse-de-presenter-des-excuses-a-la-turquie_1560619_3218.html#ens_id=1566966

5. Flottille de Gaza: le ton monte entre la Turquie et Israël Le Nouvel Observateur avec AFP 02-09-11

Par Professeur Chems Eddine Chitour. Ecole Polytechnique enp-edu.dz

Lu sur Mondialisation.ca

(Photo: mondeactu.com)