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BENIN : Lettre ouverte – Amédéo Adotévi écrit à Boni Yayi

La corruption qui a pris de l’ampleur dans l’administration publique n’épargne aucune couche socioprofessionnelle. A travers une lettre ouverte adressée au président de la République, l’Administrateur de sociétés, Amédéo Adotévi évoque une affaire de corruption dont il a été victime. Lire ci-dessous sa lettre ouverte.

Amédéo Andrew Adotévi Administrateur de sociétés

01 Bp 870

Cotonou

République du Bénin

Cel : 97 98 05 73

95 05 63 62

Tel : (00229)21 30 00 92

Fax :(00229)21 301745

E-mail : adoteviamedeo@yahoo.fr

Cotonou le 05 mars 2011

Lettre ouverte au Docteur Thomas Yayi Boni, Président de la République

Objet : la protection de mes droits en temps que citoyen Béninois

Monsieur le Président,

Vous m’avez reçu en audience le 15 septembre 2008 dans votre Cabinet en même temps que Messieurs Christian de Souza et Ferdinand Sovi mes cousins.

Au cours de cette audience, je vous demandais la levée de la suspension qui frappait mes activités, la révision d’un redressement fiscal unique qui n’existait que dans l’imagination de ceux qui l’ont initié et la restitution de ma caution ainsi que les intérêts générés par cette caution depuis 30 ans.

Vous avez donné des instructions aux ministres des Finances de l’époque Soulé Mana Lawani et de la Justice Gustave Cassa. Ces deux grands commis de l’Etat n’ont pas pu accomplir leur mission. Ils ont tous été débarqués trois mois après que la mission leur a été confiée. Mais avant son départ, le Ministre Lawani m’a confié ceci : « Madame l’Agent judiciaire du Trésor ne dépend plus de moi mais directement du Président de la République. Elle n’a pas le temps de s’occuper de moi parce qu’elle a un travail très urgent pour le Président de la République. Mais si Monsieur Adotévi pouvait faire toucher son oncle Chacha VII pour que le chef de l’Etat lui donne l’ordre contraire ce serait bien ». Voila la situation dans laquelle j’évolue depuis 30 mois Monsieur le Président. Je ne suis pas resté inactif. En cette période et en ce début du 21ème siècle où les peuples du bassin de la Méditerranée se révoltent et réclament à mains nues leurs droits d’hommes libres et mettent dehors Zine El Abidine Ben Ali, Moubarak et font trembler Kadhafi le gouvernement algérien et autre, je viens vous dire que je suis simplement victime de corruption dans une affaire avec la Douane et dans une autre affaire avec les Impôts dans laquelle le général Kérékou est déjà intervenu en ma faveur avec Madame Anne Cica Adjaï. Mais nous avons été floués à cause de l’ampleur de la corruption qui règne atour de vous. Si vous n’en êtes pas convaincu, vous pouvez ignorer ma sonnette d’alarme. Dans ce cas, au bout de 15 jours, à compter de la date de parution de cette lettre ouverte, je serai obligé de me tourner vers l’Organisation des Nations Unies pour la protection de mes droits d’homme bafoués depuis 10 ans maintenant. Sachez Monsieur le Président que je ne travaille plus depuis 7 ans, je n’ai pas de revenus et je n’ai pas de retraite, parce que certains de vos collaborateurs m’empêchent de jouir de mes droits. Pourtant, Monsieur le Président, votre mot de campagne est la prospérité pour tous. Mais moi, je dirai oui mais dans l’honnêteté et la droiture.

Dans l’attente que votre Haute Autorité sera sensible à mon cri de détresse, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression déférente de ma très haute considération.

A.A. Adotévi

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