Le Blog de Aymard

La liberté d'expression dans sa quintessence

Archives Journalières: août 30, 2011

BENIN: Hier, Kadhafi et Boni Yayi

par richard

Le Bénin sans pudeur a reconnu le Conseil National de Transition, organe politique de la rébellion en Lybie.  Contrairement à la tradition béninoise de circonspection, la diplomatie béninoise, sans grande cohérence a refusé de s’abstenir et prend fait et cause pour la rébellion.  Pendant que l’Union Africain, un colosse au pied d’argile, pose des conditions de reconnaissance d’un organe politique rebelle peu respectueux des droits de l’Homme. En effet, quoi qu’on dise, Khadafi est un être humain. Lorsque des responsables de la rébellion mettent sa tête à prix, on tombe des nues et on s’interroge sur l’essence du nouveau pouvoir  qu’on vise à installer à Tipoli. Le Bénin qui se gargarise de terre des droits de l’Homme soutient un tel organe politique.  Qu’aurait pu faire le Bénin, est-on tenté de se demander ? Le Bénin n’a pas à s’agiter ou à s’aligner sur une position parce que l’Elysée le souhaite.  Le gouvernement malien, le meilleur actuellement en place en Afrique de l’Ouest, a joué la carte de la hauteur sans évoquer le nom du CNT. Et pour cause, le peuple malien est un grand peuple, reconnaissant des efforts d’hier d’un guide que le pouvoir certes, a usé. C’est une tradition purement africaine sinon malienne de se souvenir de l’aide apportée par le voisin. Parce que le voisin a été utile dans le passé, on s’en souvient et on en tient compte dans les prises de positions contre lui.

La diplomatie qui se respecte, c’est celle qui a un point de vue. C’est celle qui sait se rendre utile dans le dialogue futur de reconstruction de l’espace auquel elle appartient. Le Mali, tout en restant un pays francophone tient à se démarquer des injonctions de l’Elysée.  A juste titre quand Nicolas Sarkozy avec ses connaissances limitées sur l’Afrique avait osé dire des  « conneries », il n’y a que les Maliens, en l’occurrence l’épouse de Alpha Konaré pour lui relever les brettelles à travers un précis à son usage.  Ce fut un retentissant dans l’hexagone. Quel historien béninois peut-il avoir ce courage de répliquer au colon ? On le sent très bien. Il y a à regretter l’ancienne génération de dahoméens. Un ancien a eu à écrire,  « Afrique révoltée ». C’est fini l’époque du quartier latin.

C’est le temps du quartier crétin avec une diplomatie complexée menée par des illettrés politiques qui se sont emparé  des organes d’honneur et de décision.  Le sage d’Athènes nous enseigne : « Dans le doute, il faut s’abstenir ».

Hier, le guide libyen  a été utile pour le peuple béninois.  Les villas Cen-Sad, même si elles évoquent un cauchemar pour le contribuable béninois, elles sont le fruit de la coopération entre deux peuples qui croyaient en l’avenir de l’Afrique. Pour cela, la diplomatie béninoise aurait pu être modeste dans les mots, laconique dans le fond, et inquiète dans le ton.  La conférence nationale des forces vives de la nation n’a pas été convoquée sous le crépitement d’armes. Et pourtant, les  forces vives de la nation avaient bien des raisons  de prendre les armes contre un régime qualifié de  « militaro-marxiste ».

Si Kadhafi savait …si khadafi savait, il aurait pu investir dans le ciel que sur la terre africaine. Evidemment sauf au Mali. Les raisons qui militent en faveur du départ de Khadafi sont évidentes. Mais, le néo-colonialisme par les frappes aériennes est la preuve que l’Afrique est un continent condamné.  Ce qui en est cause, c’est la qualité des hommes qui dirigent l’Afrique.  A part l’Afrique du Sud et le Mali, il n’y a aucune fierté à se réclamer africain.

Hier, Kadhafi…

Herbert Houngibo, La Presse du Jour

Chávez, l’agression en Libye, l’OTAN et la vérité

Il est absolument évident que sans la guerre d’invasion aérienne déclenchée par l’OTAN, en plus de la livraison d’armes et de ressources aux rebelles, ceux-ci seraient battus depuis beaucoup de temps.

Par : Néstor Francia

Bien que nous ne sachions pas encore quelle est la situation réelle actuelle à Tripoli, dans le sens de jusqu’à quand ils pourront résister aux forces loyales à Gadafi, il n’y a pas de doute des progressions faites par les rebelles, duquel un clair signal est sa présence à Tripoli. En tout cas, quelques leçons laisse cette confrontation entre un pays et le pouvoir de l’empire et ses alliés. Parce que c’est la réalité.

Il est absolument évident que sans la guerre d’invasion aérienne détachée par l’OTAN, en plus de la livraison d’armes et de ressources aux rebelles, ceux-ci seraient battus depuis beaucoup de temps. Il ne s’agit pas donc d’une guerre civile, comme essaie d’imposer le tissu médiatique droitier d’occident, mais d’une guerre de rapine du type auquel l’impérialisme prédateur nous a habitués.

D’un autre côté, la canaille médiatique internationale a commencé à essayer de présenter la Libye comme un échec de Hugo Chávez, surtout en essayant d’établir la matrice dont le Président est resté isolé dans l’appui à Gadafi.

Dans un câble de l’agence AFP on dit que « Le président Hugo Chávez est resté seul avec sa condamnation à l’OTAN par son appui aux rebelles libyens qui traquent son ami Muamar Gadafi, et a insisté sur ce que l’objectif des États-Unis et ses alliés de l’Europe soit de s’emparer du pétrole du pays africain ». Pour appuyer cette affirmation, cette agence dirigée par la droite française se présente aux déclarations d’analystes droitiers vénézuéliens, comme Charles Romero, qui affirme, dans la référence au cas de la Libye et de sa relation avec la Venezuela, qui s’agit « d’un engagement qui a été tissé le long de ces mois, et qui laisse le gouvernement isolé du Venezuela, dans une position à une countreroute de la communauté internationale ».

Du côté de Chávez la vérité est. Hier le président a affirmé :  » Soyez fixée sur l’effronterie, le cynisme. C’est l’excuse pour intervenir et pour prendre un pays et ses richesses ». Mais de plus Chávez a été le premier à proposer au monde un plan de paix, ce qui a été la position dans un moment après d’autres facteurs, comme le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, et c’était la position soutenue jusqu’à l’aujourd’hui par l’Union Africaine. Chávez a lancé sa proposition en février de cette année et peu après, le 19 mars, a commencé l’invasion aérienne de la Libye, l’agression servie d’entremetteur par le Conseil de Sûreté de l’ONU.

Mais la condamnation à l’OTAN a été partagée par multitude de secteurs progressistes et anti-impérialistes du monde. Hier, par exemple, s’est soulevé, au nom du gouvernement de l’Équateur, Raphaël Quintero, qui est Sous-secrétaire de Relations Extérieures pour l’Afrique, l’Asie et l’Océanie. Dans un communiqué officiel, le Fermier a exprimé le désir ardent de l’Équateur pour qu’il s’accomplisse avec les conventions internationales ; les droits de l’homme se respectent en Libye et Le contrôle du Gouvernement n’essaie pas de prendre cela comme modèle pour tout de suite contrôler d’autres pays … il doit être déterminé par le peuple(village) libyen et non par une alliance militaire qu’ une incursion avec des milliers de bombardements occidentaux pour le territoire pétrolier d’un pays a été réparti, dans la meilleure tradition coloniale. Cela est absolument inadmissible « et il a ajouté que, » les forces militaires étrangères doivent sortir de la Libye, puisqu’elles ont agi au détriment de la souveraineté de ce pays, irrespectueux même de l’opinion des organisations régionales de l’Afrique « .

En réalité, la « communauté internationale » est un autre des mythes créés par l’impérialisme pour l’utiliser comme instrument de son domaine. Elle n’a jamais existé une telle « communauté » depuis que la société humanise a été divisée en classes. Il y a toujours eu des empires, des invasions, des guerres, des rapines, des révoltes, des divisions et une confrontation d’intérêts. Dans l’actuel monde, le mythe de la « communauté internationale » est soutenu sur la base d’organismes au moins inoffensif et inclusivement, plusieurs fois, des outils des impériales politiques contre les peuples, comme mille fois l’Organisation critiquée des Nations Unies et de tous ses parapets odieux exclusifs comme le Conseil de Sûreté, qui est otage des grandes puissances impériales qui le colonisent, en mettant d’un côté à la majorité immense des pays du globe.

Il n’est pas, le savoir facile qui est en faveur plus dans les analyses de quelques académiciens droitiers de notre pays, si la canaillerie ou l’ignorance. C’est le cas d’Elsa Cardoso, qui affirme que « La thèse selon laquelle ce qui motive l’intervention en Libye est sa richesse pétrolière montre le cristal à travers duquel le président Chávez regarde au monde et le miroir très déformé duquel il voit la situation vénézuélienne. Il renforce son idée de ce qu’une grande conspiration existe contre son gouvernement ».

Cardoso veut présenter la politique de rapine des ressources naturelles du monde, appliquée par les États-Unis, comme une « thèse » et non comme une réalité évidente, qui est ce qui est, jusqu’au point dont le congressiste étranger du parti démocrate Ed Markey a déclaré à la chaîne MSNBC : « Bon, nous sommes en Libye à cause du pétrole ». De même, cette réaction définit la conspiration évidente contre notre Gouvernement ; ce qui est nommé le « coup continuel », comme une « idée » et non une certitude. Comme s’ils n’auraient pas existé le coup d’avril, le sabotage pétrolier, les guarimbas et, actuellement, les attaques contre les institutions, surtout contre la Force Armée.

Pour entendre un autre filon important qui étaie la politique agressive de l’empire, qui a sa manifestation principale actuelle au Moyen-Orient, il est nécessaire de s’insérer dans les intérêts qui se meuvent à l’intérieur de l’ensemble de facteurs qui conforment l’aparataje impérial. Dans ce sens, l’ex-analyste de la CIA, Ray McGovern, affirme que des hommes politiques généraux et des entrepreneurs de défense sont les bénéficiaires des guerres à l’Irak et à l’Afghanistan, et ajoute que le président Obama est un « prisonnier de ce complexe industriel militaire ».

Selon McGovern un groupe de personnes qui bénéficient des guerres des États-Unis sont les « généraux politiques qui savent qu’il n’y a pas de victoire militaire dans cette guerre et ceux qui affirment cela, mais plutôt ils mettent aux troupes à travers du broyeur de viande de la guerre … Les généraux obtiennent des médailles, des promotions, et cela est très bon aux généraux ».

L’autre groupe auquel on fait du bien des guerres des États-Unis, a exprimé McGovern, ce sont les entrepreneurs de défense : « Dans la dernière vérification, il y a tant d’entrepreneurs de défense en Afghanistan comme il y a des troupes de l’armée et cela est autour de cent mille ».

McGovern a dit qu’il n’y a pas de supervision sur ces mercenaires et de combien d’argent ils dépensent pour les guerres et a affirmé que le montant monte à 2 milliards de dollars par semaine. McGovern a conclu que le « président Obama agit comme le captif de ce complexe industriel militaire qui bénéficie de ces guerres ».

Mais il y a ceux qui vont encore plus là-bas et affirment qu’en réalité Obama n’est pas seul un otage, mais il a été substitué en pratique par ces groupes de pouvoir. C’est le cas de Norman Birnbaum, de professeur de l’Université de Georgetown, qui dans un long article très intéressant diplômé un « Coup d’État aux EU » affirme, entre d’autres choses :

« Ce qu’a subi la démocratie américaine a été un coup d’État caché. Ses auteurs occupent les plus hauts postes des affaires et des finances, ses domestiques loyaux dirigent les universités, les médias et la grande partie de la culture, et également monopolisent la connaissance professionnelle scientifique et technique … il y a une coïncidence substantielle entre qui ils ont donné son acquiescement au coup d’État et plusieurs qui prétendent au rechristianisation de la nation qu’ils croient que l’avortement et l’homosexualité sont des délits civils alors que les péchés religieux, qui répondent à l’immigration avec xénophobie.

« Ce sont les blancs, principalement au sud et à l’ouest, et dans les plus petites villes qui sont restées scandalisées par l’élection d’un président afro-américain et qui plusieurs de la fausseté se sont crues (et encore ils croient) sur sa personne, depuis sa naissance au Kenya jusqu’à son adhésion à l’islam …

Traduit de l’espagnol par Aymard

http://www.surysur.net/?q=node/17255

Le mystère de la suite 2806, jusqu’à preuve du contraire …

Qui disait déjà que nous vivons une époque étrange ? A cause notamment de l’emprise des médias, la planète bleue est devenue, non pas seulement un village, mais surtout une immense estrade. Avec des bateleurs plus ou moins doués qui surgissent de partout : du showbiz aux milieux de la finance internationale en passant par les hautes sphères politiques.

Ainsi, pendant plus de trois payes, une simple affaire de culbute (obtenue de gré ou de force) a dominé l’actualité à l’échelle mondiale, au point de reléguer au second plan le drame japonais de Fukushima avec sa centrale nucléaire fissurée et son tremblement de terre suivi de tsunami dévastateur.

Tout comme d’ailleurs, elle a ravi la vedette à la famine qui décime des enfants dans la corne de l’Afrique ou encore, récemment, à l’entrée triomphale des rebelles libyens à Tripoli, avec des chasseurs de l’Otan comme parapluie.

Il est vrai que l’histoire aurait pu inspirer un Charles Perrault, le champion des contes de fées, si ne n’est qu’en l’occurrence, loin du bois, la belle est plutôt tombée sur un boa qu’elle croyait dormant.

Finalement, après plusieurs coups de théâtre où l’on a vu, tour à tour, le puissant DSK et la belle Nafissatou passer, aux yeux des tabloïds américains, du statut de chaperon rouge à celui de loup (ou de louve), le procureur Cyrus Vance a décidé de tirer le rideau, d’arrêter le cirque, de mettre ainsi un terme au massacre médiatique qui, après le Français, se focalisait finalement sur la femme de chambre guinéenne. Tout au moins en ce qui concerne la procédure pénale. Mais, si au retentissement du gong final il est aisé de dénombrer les perdants, on a en revanche du mal à désigner le vainqueur.

Le mari d’Anne Saint-Claire, ancienne animatrice vedette de l’émission 7/7 sur France 2,(vedette de l’emission 7/7 sur TF1 correction d’un auditeur) est certes assuré de ne pas retourner au terrible pénitencier de Rikers Island, mais on ne peut pas pour autant dire que son sort soit enviable. Il a dû abandonner la tête du Fonds monétaire international –FMI-, avant de perdre toute chance de s’aligner sur la ligne de départ de la prochaine présidentielle, alors que les sondages le désignaient comme le futur remplaçant de Sarkozy.

Pis, il pourrait bien se retrouver à nouveau devant un prétoire, cette fois dans son pays, si la plainte pour tentative de viol de la journaliste Tristane Banon prospérait. Mais ce qui va le poursuivre
comme l’œil de Caïn, c’est certainement le fardeau de cette image d’une belle carrière finalement gâchée par ce qui n’était depuis longtemps qu’un secret de polichinelle : un faible irrépressible pour… le sexe faible !

En tout cas, il ne lui sera pas facile d’effacer des esprits une image diffusée sur toutes les télévisions du monde. Celle d’un homme menotté, l’air accablé, encadré par deux volumineux cops newyorkais, et surtout ce terrible regard de forçat qui aurait pu inspirer le réalisateur d’un film sur un Jean Valjean dans les galères.

Mince consolation pour lui, il n’est pas le seul à laisser des plumes dans un feuilleton judiciaire au goût d’inachevé qui ressemble finalement à une affaire de losers. Nafissatou Diallo y a perdu son honneur (et peut-être ses illusions pécuniaires), après avoir été au moins une fois ‘’violée’’ (verbalement), devant une meute de journalistes, par son propre avocat !

Apparemment, Kenneth Thomson qui ne sort pas grandi de l’affaire est plus doué pour les descriptions anatomiques que pour déjouer les traquenards de ses adversaires. Idem pour le procureur Cyrus Vance qui, après maints atermoiements, a plutôt donné l’image de quelqu’un qui est plus préoccupé par son éventuelle réélection que par la recherche de la vérité. En pensant blanchir DSK, il a ôté à ce dernier l’opportunité de dissiper, une fois pour toutes, les soupçons qui pèsent encore contre lui.

Et que dire des organisations féministes qui redoutent, le plus logiquement du monde, que la mésaventure de Nafissatou ne pousse à l’avenir les victimes de viols à la fermer. Surtout quand le satyre appartient au cercle des grands de ce monde. Peut-être que les moins à plaindre sont les avocats de l’ex directeur du FMI qui vont s’en mettre plein les poches et, dans une moindre mesure, la résignée Anne Saint-Claire qui, à force d’être trompée, est comme immunisée contre les escapades de son étalon de mari.

Contrairement au ‘’mystère de la chambre jaune’’ sorti de l’imagination de Gaston Leroux, il n’y aura certainement pas de Rouletabille pour nous édifier sur le mystère de la suite 2806.
Jusqu’à preuve du contraire …

Abdoulaye Top Sylla, Chroniqueur à Aminata.com