Le Blog de Aymard

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Archives Journalières: août 3, 2011

BENIN : Discours du Chef de l’Etat – l’affaire Icc services et l’avenir de la Lépi aux oubliettes

Dans le discours à la nation du Chef de l’Etat, prononcé le 31 Juillet dernier dans le cadre de la commémoration de l’accession du pays à la souveraineté internationale, il a omis certains dossiers d’intérêt national. Le sort des détenus et victimes du scandale Icc Services et Consorts et l’avenir de la Liste électorale permanente informatisé(Lepi) sont passés sous silence. Et…

Pendant que certains observateurs qualifient l’adresse à la nation du président de la république à l’occasion du 1er Aout de discours complet annonçant les grands enjeux de l’heure du pays, l’on doit accepter qu’elle n’aborde pas des questions non moins importantes de l’actualité nationale suscitant toujours des interrogations chez les citoyens. Icc Services et Consorts et leurs victimes aussi bien spoliés que détenus, la Lepi , avec ses imperfections et les nombreux laissés pour compte ont été occultés. S’il faut reconnaitre que du côté des spoliés de Icc Services et Consorts la commission mise sur pied à cet effet œuvre pour le début du remboursement de l’argent aux victimes des micro-structures appelées Consorts et la vente aux enchères des biens saisis devant permettre la satisfaction de celles de la structure mère qu’est Icc Services, du côté des détenus c’est toujours le mutisme des autorités sur leur sort. Et les populations s’attendaient à ce que Boni Yayi s’y prononce, notamment celui de l’ex-procureur de la République. Rien n’est dit depuis lors sur les tractations judiciaires devant décider de leur devenir. L’autre question d’intérêt national dont le Chef de l’Etat n’a pas fait mention et qui mérite commentaire est celle de la Liste électorale permanente informatisée(Lepi). Si l’établissement de la Lepi est un pas significatif du Benin dans l’apprentissage de la démocratie, tous les acteurs politiques du pays aussi bien de la mouvance que de l’opposition ont reconnu que le processus de l’établissement de ladite liste a connu des anicroches la tachant d’irrégularités. Selon les chiffres avancés par les différentes parties, plus d’un million de béninois en âge de voter n’avaient pu se faire enregistrer. Et après que les différentes institutions impliquées dans l’établissement de ladite liste aient remis leurs rapports au Chef de l’Etat, nombre d’observateurs s’attendaient à ce que Boni Yayi en fasse cas de la suite que connaitra la liste dans ce discours de la première commémoration de l’indépendance de son second quinquennat annonçant les grands chantiers de ce dernier. Plus rien n’a été dit sur les actions à mener pour la parfaire, la commission internationale d’audit proposée au moment où la divergence sur la crédibilité de la liste battait son plein est déjà oubliée. L’on se demande si le pouvoir va attendre la veille d’une autre échéance électorale pour s’activer à faire de la mauvaise manière une chose qui aurait pu être mieux faite plutôt. Aussi bien sur l’affaire Icc Services et Consorts que sur la suite de la Lepi, des interrogations subsistent et le peuple attend avec impatience les réponses du « Changeur » devenu, après l’échec du changement, « Refondateur ».

http://www.lanouvelletribune.info/i…

Le Bénin, 9eme pire économie africaine selon Slate Afrique

S’inspirant des méthodes du magazine américain Forbes, le magazine d’information en ligne Slate Afrique a publié la semaine passée la liste des dix pays qui d’après lui connaissent les pires performances économiques en Afrique cette année. Le Bénin y figure en neuvième position avec des pays comme Madagascar, la Côte-d’Ivoire, la Guinée Equatoriale ou encore le Lesotho.

La méthode utilisée par les journalistes de ce magazine dirigé par le Français Jean-Marie Colombani, ancien directeur du quotidien Le Monde (1994-2007) a consisté à utiliser les chiffres de la croissance économique tels que publiés par le Fonds Monétaire International (FMI), l’Indice de développement humain (IDH) calculé par le PNUD et le classement de Transparency International sur le taux de corruption dans chaque pays du monde.

A la charge du Bénin, il est cité notamment la corruption, la très faible croissance économique et l’atmosphère politique peu propice aux activités économiques. Voici l’intégralité de l’article publié le 26 juillet 2011 par Slate Afrique. Rappelons que ces derniers mois, tous les classements effectués par la Banque Mondiale ou le FMI ou encore Transparency International mettent systématiquement le Bénin dans une très mauvaise posture par rapport aux autres Etats.

Les 10 pires économies africaines

Loin du «miracle économique africain», certains pays du continent cumulent les tares et les retards bien souvent aggravés par des crises politiques désastreuses.

Le miracle économique africain se serait-il évanoui ? L’économie du continent n’est pas au mieux de sa forme en 2011. Les révolutions arabes, la crise politique en Côte d’Ivoire, ou encore la hausse du prix du pétrole et l’inflation qui en découle, sont autant de raisons qui poussent la Banque africaine de développement (BAD) à prévoir un ralentissement économique cette année.

Toutefois, les 54 Etats du continent ne sont pas tous logés à la même enseigne. Le classement 2011 du magazine américain Forbes, qui prend en compte tous les pays du monde, place Madagascar en tête des pires dégradations économiques de ces trois dernières années. Car la Grande Île s’enfonce depuis 2009 dans une crise politique qui provoque une baisse de la croissance.

Pour obtenir ce résultat, Forbes liste les 10 pays du monde ayant actuellement le plus faible taux de croissance du produit intérieur brut réel (PIB) (source CIA The World Factbook). Ce même classement tient compte des projections établies par le Fonds monétaire international (FMI) pour l’année 2011, ainsi que le taux de corruption mesuré par Transparency International. Car ce dernier «affecte tout le développement économique, pas seulement les revenus», précisait un membre de l’ONG à Forbes.

Il est établi ci-dessous un classement, non des «pires» économies du monde comme celui de Forbes, mais des «pires» économies africaines. La méthode est toutefois la même que celle du magazine américain: elle repose sur les indices fournis par la CIA, le FMI, la Banque mondiale et de l’ONG Transparency International. En outre, l’indice de développement humain (IDH) est également pris en compte. Il est calculé par le programme des Nations unies pour le développement (Pnud) à partir des moyennes nationales de l’espérance de vie, du niveau d’éducation, et du niveau de vie (PIB par habitant).

Comme le notait l’auteur du classement Forbes Daniel Fisher, il ne faut pas s’étonner de ne pas voir y figurer la Somalie. Car bien que détenant le triste record du pays le plus corrompu ainsi que celui dont les indicateurs sont les moins mis à jour, la Somalie a actuellement une croissance du PIB plus stable que de nombreux pays figurant dans le «top 10» ci-dessous.

10. CÔTE D’IVOIRE

La crise postélectorale de l’ancienne locomotive de l’Afrique de l’Ouest est un coup dur pour l’économie. Déjà affectée par un ralentissement depuis la fin de la guerre civile en 2003, la croissance du PIB ivoirien devrait, selon le FMI, s’effondrer de 2,6% en 2010 à -7,5% en 2011.

Et notamment car les exportations de cacao, la force économique du pays, avaient été interrompues pendant la crise. Après l’arrestation du président sortant Laurent Gbagbo le 11 avril, le pays espère retrouver une croissance positive en 2012.

Dans cette perspective, la France compte rester le «partenaire de référence de la Côte d’Ivoire», avait déclaré le Premier ministre François Fillon lors de sa visite à Abidjan le 14 juillet 2011.

9. BÉNIN

Le pays était sur la bonne voie jusqu’à ce que la crise économique divise de moitié la croissance du Bénin, d’où cette position dans le classement. A plus de 4%, la croissance de son PIB est retombée à 2,5% en 2010. Le pays peut toutefois compter sur sa production de coton, sa principale force, pour regagner du galon.

Cette dégradation économique du Bénin s’est par ailleurs incarnée lors des vagues de protestation suivant la réélection du président sortant Boni Yayi en mars 2011. Celui-ci a été accusé d‘avoir surendetté le pays et d’avoir «utilisé l’argent public à des fins électoralistes», notait le journaliste Marcus Boni Teiga.

8. LESOTHO

L’économie de ce petit d’Afrique australe dépend presque entièrement de l’Afrique du Sud, dans laquelle il est enclavé. Le Lesotho est cependant riche de sa principale ressource naturelle: l’eau, qu’il vend au pays voisin et lui permet d’être indépendant à 90% en matière d’énergie électrique.

Malgré une croissance économique rapide, le pays garde un IDH faible. La défaillance de l’Etat s’est aggravée en 2011 et le pays reste le 12e Etat le moins avancé au monde (PMA).

7. ÉRYTHRÉE

L’économie du deuxième plus récent Etat d’Afrique, qui a pris son indépendance en 1991, souffre durablement du conflit qui l’a opposé à l’Ethiopie entre 1998 et 2000. Elle repose principalement sur une agriculture de subsistance, mais le sous-sol du pays regorgerait de minerais, un secteur qui n’est pas développé.

Pour en tirer parti, il faudrait que le Front pour la démocratie et la Justice d’Issayas Afeworki (le parti unique du président) exprime sa «volonté d’installer un vrai marché économique» en Erythrée, écrit le CIA World Factbook — l’économie du pays étant effectivement peu favorable aux entreprises privées.

6. COMORES

L’archipel de l’océan Indien est le deuxième pays le plus pauvre du monde en terme de PIB, après Sao Tomé-et-Principe. Sa croissance devrait stagner en 2011.

Les habitants vivent de la pêche et de l’agriculture vivrière. L’archipel des Comores est riche de sa vanille, son clou de girofle et de l’ylang-ylang. Il peine cependant à assurer son autosuffisance alimentaire. AInsi, l’argent envoyé par la diaspora soutient activement l’économie.

En outre, le pays du président Ikilikou Dhoinine, élu le 26 mai 2011, figure parmi le top 20 des Etats plus corrompus.

5. SWAZILAND

Malgré un IDH moyen, il est difficile de dire que l’économie du pays se porte bien. Elle repose principalement sur l’exportation de sucre. Comme le Lesotho, le Swaziland est dépendant de l’Afrique du Sud, vers qui il exporte 60% de sa production.

Les projections du FMI pour ce petit Etat enclavé sont désastreuses, avec une croissance du PIB qui se réduirait à 0,5% en 2011. Le pays est classé 8e en prenant en compte tous les continents (Forbes).

4. GUINÉE

L’économie guinéenne a souffert de la mauvaise gestion de la junte militaire en 2009, qui a provoqué inflation, corruption et placé le pays en tête des Etats les plus défaillants au monde.

La Guinée a pourtant d’importantes ressources naturelles: il détient deux tiers des réserves mondiales en bauxite, mais possède de l’or, des diamants, et un gros potentiel de production hydroélectrique.

Le retour à la stabilité politique, avec Alpha Condé, le premier président élu démocratiquement en décembre 2010 fait espérer un redémarrage de l’économie. De 1,9% en 2010, la croissance pourrait atteindre 4% en 2011.

3. ANGOLA

L’Angola, qui fait partie de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) depuis 2006, tire la majorité de ses revenus de l’or noir. Ce secteur contribue en effet à 85% du PIB. Mais le taux de croissance du pays a chuté de 13,8% en 2008 à 1,6% en 2010, notamment en raison de la baisse du prix du pétrole.

D’autre part, l’Angola est le 6e pays le plus corrompu d’Afrique selon Transparency International et présente un indice de développement humain faible malgré un revenu national brut (RNB) par habitant élevé —ce qui reflète une répartition des richesses particulièrement inégale.

2. GUINÉE ÉQUATORIALE

Les deux «premiers» de ce classement ont en commun une croissance négative de leur PIB en 2010. -0,8% pour la Guinée équatoriale en 2010, alors qu’elle plafonnait à 10% en 2008. Comme l’Angola, le pays a souffert de la baisse du prix du pétrole. Il s’agit par ailleurs du 5e pays africain le plus corrompu.

Le grand paradoxe de la Guinée équatoriale est qu’il fait partie des PIB par habitant les plus élevés au monde grâce aux revenus du pétrole, mais se retrouve parmi les pays les moins avancés (PMA) au regard de la pauvreté de la population.

1. MADAGASCAR

Tous les indicateurs économiques de la Grande Île sont actuellement dans le rouge: une croissance négative (-2% en 2010), un IDH faible, un RNB par habitant faible, un Etat défaillant et une crise de confiance de la part des investisseurs étrangers depuis la prise de pouvoir de l’ancien maire de la capitale, Andry Rajoelina, en mars 2009. La perspective de croissance en 2011 est également faible aux yeux du FMI.

Le potentiel économique de Madagascar est inexploité malgré des ressources naturelles abondantes. A la campagne, la population vit toujours de la culture sur brûlis, aggravant le problème de la déforestation; sur les côtes et dans les réserves naturelles, les touristes se font attendre; et plus généralement, les forces vives du pays préfèrent attendre le retour à la stabilité politique pour se lancer dans des projets.

Agnès Ratsimiala

Libye : Le CNT ne contrôlerait plus Benghazi

Centre ville de Benghazi

Tôt ce matin, j’ai essayé de suivre les informations sur tous les médias « meanstream » anglophone et arabe car je ne suis pas à Paris en ce moment. Et par conséquent, je ne sais pas si les francophones en ont fait état. D’ailleurs, ça m’étonnerait. Les journalistes sur place à Benghazi -la deuxième ville de Libye avec environ 632 000 habitants et 1 630 000 avec son agglomération-, sont sous le contrôle étroit des factions et sont pour la plupart expulsés, notamment les Russes, qui disent la réalité du terrain…

Suite à une série de délestage (coupure de courant), hier, pour l’instant, les informations sont encore parcellaires mais, les renégats de Benghazi et/ou Conseil national de transition (CNT) aurait perdu le contrôle de « leur » capitale…Benghazi.

Le clan du général assassiné Younès, les Obedei, auraient pris le contrôle de la ville après d’âpres combats et auraient mis en déroute les autres factions, notamment les éléments islamistes d’Al Qaïda qui avaient déjà la mainmise sur le CNT.

Le couvre-feu a été imposé à Benghazi par les troupes de Younes depuis hier soir. La ville étant désormais l’une des plus dangereux au monde à cause de la circulation des armes, l’Otan survole néanmoins la ville, avec ses hélicoptères…Selon des informations fiables par des personnes bien introduites, personnes ne sait où se cachent le chef du CNT, Moustapha Abdeljalil.

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Kadhafi : Bons baisers de Caracas

Alors que la coalition va-t-en-guerre et l’Otan s’enlisent dans le bourbier libyen, ce sont Kadhafi et ses partisans qui boivent du petit lait. Après l’assassinat de l’un des leaders de la rébellion, Abdel Fatah Younes, transfuge du camp du Guide libyen, ce dernier marque un précieux point qui lui permet de reprendre du poil de la bête sur un terrain qu’il semblait perdre jusque-là. Le Conseil national de transition (CNT) avait promis de ne pas respecter une quelconque trêve de ramadan. Curieusement, ce sont ses troupes qui essuient le pire des revers.

Même si la communauté européenne et les autres alliés du CNT ne veulent pas reconnaître l’évidence d’un certain échec en Lybie, c’est du lointain Caracas que leur vient finalement la leçon. Et Hugo Chavez n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Dans une lettre adressée à son « ami » et diffusée par les médias vénézuéliens, il a déclaré que le CNT est simplement illégitime et qu’il faut se départir de « cette pantomime ».

Avec son légendaire franc-parler, le leader bolivarien trouve incongru de soutenir des « terroristes ». « C’est très dangereux, on peut faire la même chose à d’autres présidents ; demain cela peut être n’importe lequel d’entre nous ! ». En clair, Chavez se démarque de tout projet de renversement du leader libyen ainsi que de tout soutien au CNT. Pour lui, tout cela n’est que l’expression de « l’impérialisme » qu’il a toujours combattu.

Compatissant, le chef de la révolution bolivarienne achève sa lettre par ces mots on ne peut plus aimables, qui valent leur pesant d’or pour un Kadhafi seul contre tous : « Merci Mouammar, où que tu sois, en train de résister à une nouvelle agression impérialiste, que Dieu te protège, te donne santé et longue vie, à toi et au peuple libyen. » De bons baisers venus de Caracas qui ne manqueront pas d’apporter du baume au cœur du « roi des rois traditionnels d’Afrique », à recherche d’une nouvelle boussole.

Bark Biiga, Fasozine

La Côte d’Ivoire reste un « pays fragile et instable » selon International Crisis Group

La Côte d’Ivoire qui sort de cinq mois d’une crise post-électorale meurtrière reste un « pays fragile et instable », estime l’organisation non-gouvernementale internationale de prévention des conflits, International Crisis Group (ICG), dans un rapport publié lundi.

« La Côte d’Ivoire reste un pays fragile et instable et les prochains mois seront cruciaux », avertit International Crisis Group.

Selon l’ONG, le président Alassane Ouattara doit prendre des décisions « courageuses » dans les domaines de la sécurité, de la justice, du dialogue politique, du redémarrage économique et de la réconciliation nationale.

Au mois 3 000 personnes ont perdu la vie dans les atrocités commises après l’élection présidentielle de novembre dernier et la guerre de deux semaines qui a suivi.

« Il appartient au nouveau gouvernement de ne pas sous-estimer les menaces qui pèseront pendant longtemps sur la paix et de rompre avec la légèreté et l’ivresse du pouvoir », ajoute le rapport.

A la communauté internationale, l’ONG demande de maintenir un  » regard attentif » sur la période actuelle et de jouer sa partition en rapport avec les principaux défis auxquels est confronté le gouvernement de M. Ouattara.

Le rapport interpelle particulièrement Alassane Ouattara sur la question de la sécurité et de la justice.

« Fusionner l’armée régulière et plusieurs milliers d’éléments des Forces nouvelles (FN, ex rébellion du nord) au sein de ce nouvel appareil de sécurité doit être la priorité », indique ICG qui pense que la création de la nouvelle armée baptisée Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) reste « un projet aux contours flous ».

Sur la question de la justice, ICG dénonce une « justice des vainqueurs » avec l’inculpation de Laurent Gbagbo, arrêté le 11 avril, et de plusieurs de ses collaborateurs alors qu’aucune mise en accusation n’a été prononcée à l’encontre de ses partisans malgré des « crimes graves » perpétrés par des éléments des FRCI.

« Les déclarations du président Ouattara indiquent clairement une volonté d’assurer une justice impartiale. Le moment est venu de faire suivre ces déclarations d’intention d’actes politiquement risqués mais nécessaires », conclut le rapport.

Xinhuanet

Ghana 2012 : Pour préserver la démocratie, la Police est priée de rester apolitique

Paul Tawiah Quaye

L’Inspecteur Général de la Police ghanéenne, Paul Tawiah Quaye, a appelé tous les policiers à s’abstenir de se mêler à la vie politique du pays. Cet appel pressant lancé à Accra le 21 juillet dernier au cours d’une séance de formation à laquelle ont pris part les policiers et les différents chefs de sécurité du Ghana vise à rappeler à cette frange des forces de sécurité le rôle qui doit être le leur afin de pérenniser et de consolider la fondation des structures démocratiques au Ghana.

Les préparatifs pour les élections générales de 2012 au Ghana ne sont plus seulement l’affaire des politiciens et de leurs différentes formations politiques. La semaine dernière, l’Inspecteur Général de la Police (IGP) a emboité le pas à tous ceux qui appellent pour la tenue d’un scrutin apaisé afin de rappeler aux différents corps de Police à mettre en priorité la préservation des acquis démocratiques dans le pays.

Pour l’IGP, Paul Tawiah Quaye, l’implication des membres de la Police dans la vie politique du pays aura pour retombée de paralyser le bon fonctionnement des structures démocratiques du pays. Il s’est interrogé que si ceux qui sont sensés donner force à la loi se jettent eux même dans l’arène politique, qui devra alors assurer la défense des lois si elles sont violées. C’est pourquoi au regard de la déontologique qui régit leur corps, l’IGP a exhorté ses compagnons d’armes à être respectueux des lois et textes en vigueur dans le pays pour ne se concentrer que sur leur mission première, celle de garantir la paix, la sécurité des citoyens et la protection des institutions. Profitant de l’occasion, Tawiah Quaye a réitéré que « la Police a un rôle crucial à jouer dans le maintien de la gouvernance démocratique. Nous devons donc essayer de travailler dur pour protéger les structures démocratiques et les Institutions de la République ». Pour atteindre le résultat escomptée, il y a nécessité d’associer le public afin d’assurer la libre circulation de l’information pour nous acquitter de notre devoir ».

Sur tout autre plan, les forces de sécurité ont été sensibilisées sur l’impact de la réglementation de la circulation routière pour un meilleur mouvement des personnes et des biens sur les principaux axes routiers. Dans le domaine des enquêtes, l’IGP a aussi annoncé que les services de la Police ghanéenne sont entrain de prendre des mesures adéquates pour mieux conduire leurs recherches. Dans cette perspective, il sera crée une unité de police communautaire au sein de l’administration centrale et du matériel de l’acquisition des technologies de l’ADN sera fourni pour  aider à faciliter les investigations. Enfin, pour mieux répondre aux besoins qui se font sentir sur le terrain,  une campagne de recrutement sera lancée afin d’étoffer les unités déjà existantes dans le pays pour un meilleur rendement.

Carlos Amevor pour FM Liberte LOME /ACCRA